Des dizaines de travailleurs de l'Institut national de la productivité et de développement industriel (Inped) de Boumerdès ont observé hier un rassemblement devant l'entrée principale de cet établissement. Les protestataires exigent le départ du directeur général de l'Inped, M. Aderrahmane, accusé «de mauvaise gestion et de faire de la discrimination entre les travailleurs». «On nous prend pour des gamins. Parfois on nous impose même la manière de nous habiller. Et on a demandé à plusieurs femmes qui travaillent ici de ne pas porter le voile», dénonce une fonctionnaire qui interpelle la tutelle pour mettre un terme à cette manière de gérer qui porte gravement atteinte aux libertés individuelles. Les travailleurs ont dressé des banderoles rappelant leur principale revendication et exigent le départ en retraite de tous ceux qui ont atteint l'âge requis et défini par la réglementation. Ils réclament également l'institution d'une commission d'audit qui va se pencher sur le dossier des recrutements et les cas des travailleurs qui ont été lésés dans leurs droits. «Nos responsables favorisent les nouveaux recrutés sur les anciens qui sont presque tous marginalisés malgré l'expérience qu'ils ont acquise depuis leur recrutement», s'indigne un fonctionnaire ayant un diplôme de magistère, classé dans la catégorie B. En sus de cela, les travailleurs de cet important institut de recherche et de formation s'en sont pris aux représentants syndicaux qui n'ont, selon eux, rien fait pour défendre leurs droits. Les protestataires se disent déterminés à poursuivre leur mouvement de grève jusqu'au changement du directeur général de l'institut. Il est à préciser que toutes nos tentatives de joindre ce dernier pour un complément d'information n'ont pas abouti.