Au quatrième jour d'une nouvelle flambée de violence dans la bande de Ghaza et le sud d'Israël, la plus importante depuis 2009, le Hamas et Israël se sont déclarés hier prêts à une trêve si l'autre arrête de tirer. Le vice-ministre des Affaires étrangères du Hamas, Ghazi Hamad, a déclaré à la radio israélienne que le Mouvement de la résistance islamique est prêt à une trêve si «l'armée israélienne cesse ses opérations dans la bande de Ghaza». De son côté, le ministre israélien de la Défense, Ehud Barak, a assuré qu'Israël interromprait ses opérations de riposte si les tirs de roquettes visant le Sud s'arrêtaient. La confrontation, la plus violente depuis l'opération israélienne «Plomb durci» début 2009 dans la bande de Ghaza, a été déclenchée jeudi par un tir palestinien de missile antichar contre un autobus scolaire dans le sud d'Israël, qui a fait deux blessés. D'après l'armée israélienne, 120 roquettes et obus de mortiers tirés de Ghaza ont frappé le sud de l'entité sioniste depuis 48 heures. Les bombardements israéliens dans la bande de Ghaza ont fait 18 morts depuis jeudi, selon des responsables palestiniens. Hier, des militants palestiniens ont tiré trois obus de mortier en direction d'Israël, selon l'armée qui n'a pas fait état de victimes. Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu a menacé le Hamas au pouvoir à Ghaza d'une riposte plus violente si les attaques contre l'entité sioniste se poursuivent. Par ailleurs, les travaux d'une réunion d'urgence de la Ligue arabe au niveau des délégués permanents ont débuté hier au siège de la ligue au Caire pour examiner l'agression israélienne contre la bande de Ghaza. Cette escalade procède de la politique israélienne «systématique» visant à exercer une importante pression sur le peuple palestinien par la force des armes pour tenter d'entamer sa volonté, a souligné le secrétaire général adjoint de la Ligue aux affaires de la Palestine et des territoires arabes occupés, Mohamed Sbih. Il a affirmé que cette agression était «préméditée» car intervenant au moment où les responsables palestiniens parlent de l'initiative du président Mahmoud Abbas pour mettre un terme à la division et réaliser la réconciliation palestinienne avant de se rendre aux Nations unies en septembre pour demander la reconnaissance de l'Etat palestinien en tant que pays membre à part entière.