Le service de coopération et d'action culturelle de l'ambassade de France à Alger informe de la création d'une nouvelle structure, dénommée l'Institut français d'Alger qui sera opérationnelle à partir de janvier 2012. Cette annonce a été faire hier par Joël Lascaux, conseiller de coopération et d'action culturelle lors d'un point de presse qu'il a animé hier à Alger en présence de Xavier Driencourt, ambassadeur de France en Algérie. La création de cet institut s'inscrit dans la logique d'une nouvelle réorganisation de l'administration culturelle relevant de la chancellerie française basée à Alger. «Tous nos centres culturels se trouvant en Algérie seront sous le label de cet institut une fois celui-ci créé», a indiqué le conférencier qui est désigné, d'ores et déjà, premier responsable de cette nouvelle structure. Le même intervenant a beaucoup insisté sur le fait que la coopération algéro-française se rapportant au domaine culturel jouit d'un intérêt particulier du côté du ministère français des Affaires étrangères. Il en veut pour preuve le montant de 11 millions d'euros attribué pour cette année 2011 au profit du service culturel de l'ambassade de France en Algérie. Ses propos sont confortés par l'ambassadeur Xavier Driencourt qui fera savoir au cours de son intervention que «la dimension culturelle a toujours constitué une part importante de la diplomatie française. La diplomatie, ce n'est pas uniquement de la politique», a-t-il déclaré. Pour l'ambassadeur de France en Algérie, les relations tissées entre Alger et Paris «sont extrêmement variées et multiformes». Des relations se rapportant notamment au domaine économique, à la question migratoire, au dossier des anciens combattants et bien sûr à l'action culturelle, qui est «l'une des caractéristiques de la diplomatie française», pour paraphraser Xavier Driencourt. Et pour mieux illustrer l'intensité de la coopération entretenue entre l'Algérie et la France en matière d'action culturelle, le même diplomate fera savoir que les centres culturels français basés en Algérie accueillent annuellement quelque 9000 étudiants qui sollicitent une formation universitaire en France. Plus de 5000 visas délivrés en 2010 aux étudiants algériens En 2010, c'est un total de 5025 visas long séjour qui ont été délivrés au profit d'étudiants algériens, selon le chiffre communiqué par l'ambassadeur. Ce flux s'ajoute aux 20 000 autres étudiants qui sont déjà sur le territoire français. «La France est le premier partenaire de l'Algérie dans le domaine des relations universitaires et de la recherche», note-t-on par ailleurs dans un dossier de presse remis aux journalistes présents. Il existe actuellement quelque 600 conventions entres les universités algériennes et françaises et la coopération tissée entre les deux pays dans ce domaine concerne «tous les champs disciplinaires», assure-t-on. S'agissant des projets de recherche bilatéraux existant entre l'Algérie et la France, ces derniers sont au nombre de 130. Une quarantaine de doctorants algériens évoluent actuellement dans une université française et quelque 89 maîtres-assistants sont en cours de finalisation de leur thèse dans un laboratoire français, a-t-on ajouté. Cela dit, la coopération algéro-française dans le domaine culturel ne concerne pas uniquement la communauté universitaire. Elle se rapporte également au domaine de «la coopération décentralisée», soit les actions de jumelage initiées entre les collectivités françaises et différentes wilayas et APC algériennes. Dans ce cadre, une trentaine de projets de partenariat sont dénombrés. La même coopération traite également de la formation de journalistes de différents médias. Elle englobe aussi des actions de soutien à la société civile, de promotion de la littérature et du cinéma.