Le dialogue relatif à la convention de 1968 sera ouvert lundi prochain. L'ambassadeur de France à Alger, Xavier Driencourt, était à Constantine jeudi dernier pour décerner une décoration au directeur du CCF, Sébastien Lanoye, et assister à un dialogue sur les religions à l'université islamique El Amir Abd el-Kader. Son Excellence est revenue sur les questions d'actualité. Accompagné de son conseiller de Coopération et d'Action culturelle, Joël Lascaux, l'hôte de Constantine a animé une conférence de presse au CCF traitant du processus des réformes en Algérie qu'il salue en le qualifiant de très important. L'ambassadeur évite de parler de ce qui était l'affaire Hasseni ou encore celle de Tibhirine. Le diplomate français a annoncé la visite de M.Jean-Pierre Raffarin, envoyé spécial du président Sarkozy le 30 mai prochain. Il devrait donner un nouvel élan aux différents projets dans le cadre d'un partenariat d'investissements qui vont bon train, selon lui, notamment dans le secteur de l'automobile. L'objectif est d'aboutir à la création de postes d'emploi pour les jeunes Algériens et c'est pour Xavier Driencourt la plus grande preuve d'amitié pour l'Algérie. L'ambassadeur ne manquera pas de rappeler que le plus grand budget de 10.000 euros est exclusivement réservé à l'Algérie chaque année, uniquement dans le domaine culturel. Pour sa part, son conseiller de Coopération et d'Action culturelle précise que 20% des étudiants en France sont des Algériens. Au cours de sa conférence de presse, l'ambassadeur déclare que le dialogue relatif à la convention de 1968 relatif à la circulation des personnes, sera ouvert lundi prochain. Revenant sur la question de la coopération antiterroriste, Son Excellence l'ambassadeur, vantera les efforts consentis par l'Algérie soulignant que la France salue et apprécie le rôle que joue l'Algérie, notamment en ce qui concerne le Sahel. «On apprécie le rôle que joue l'Algérie dans la lutte antiterroriste», a-t-il déclaré. Lors de son intervention, l'ambassadeur est également revenu sur l'indemnisation des victimes des essais nucléaires, mais aussi sur le dossier des anciens combattants. Abordant le contexte régional actuel en Afrique, relativement aux événements qui secouent la Libye, Xavier Driencourt souligne que l'Algérie a un rôle très important à jouer. La France, initiatrice de l'intervention militaire avec une quinzaine de pays dont des Etats arabes, en Libye, en imposant un no fly zone et un embargo, n'envisage cependant pas une invasion terrestre. «On est tenu par le mandat de l'ONU et la résolution 1973 est claire. Il ne s'agit nullement d'une invasion ou d'une occupation ou encore d'un changement de régime», a déclaré l'ambassadeur. Tout en espérant que cette intervention se limite dans le temps, l'ambassadeur parlera de la création d'un groupe pour encadrer l'avenir de la Libye tout en exprimant sa déception quant à l'absence de l'Algérie qui était invitée pourtant à la rencontre de Londres. Car, pour lui, l'Algérie a son mot à dire parce que jouissant d'une grande influence et d'un poids politique considérable, mais surtout qu'elle est concernée par ce qui se passe juste à ses frontières. Le représentant de la France s'exprimera aussi sur la laïcité dont le débat est en vue en France le qualifiant de très important notamment que le constat fait état d'un recul dans la pratique du christianisme par rapport à la pratique de l'Islam, devenu la seconde religion en France.