Dans le cadre du programme d'association Algérie-Union européenne (P3A), un séminaire de jumelage sera organisé à partir d'aujourd'hui, à l'hôtel de l'Aéroport international de Dar El Beida (Alger), par la Société Wallonne des Eaux (SWE) et l'Algérienne des Eaux (ADE). A cette occasion, une conférence de presse a été animée, hier, au siège de la délégation Wallonie-Bruxelles par les membres du comité de direction de la SWE. En présence de l'ambassadeur du Royaume de Belgique à Alger, Christiaan Van Driessche, qui a mis en relief l'importance du partenariat entre la Belgique et l'Algérie, les représentants de la SWE ont détaillé le type du contrat avec l'ADE. Pour Philipe Boury, membre du comité de direction de SWE, le partenariat entre sa société et l'ADE est un moyen d'apporter le savoir faire belge en matière de distribution d'une eau de qualité. " nous sommes présents en Algérie depuis 6 ans. Notre type de partenariat n'est pas pour donner des leçons. En Wallonie, nous avons la certitude que l'eau ne doit être gérée que par un organisme public", a-t-il affirmé. Sur sa lancée, il a indiqué que " le partenariat qui sera signé avec l'ADE est de l'ordre de 900 000 euros ". De son côté, le chef projet de SWE, Jacques Hellas, a affirmé que " le jumelage en question renforcera les capacités de l'ADE pour améliorer sa qualité de l'eau. Sur le financement de 900 000 euros, il y aura des formations de 850 hommes par jour sur une période de 18 mois. 20 experts à court terme seront mis à disposition. 3 voyages d'études en Belgique seront organisés. En tout, il y aura 57 missions d'experts. Nous nous sommes fixés quatre résultats obligatoires : l'auto-surveillance au sein de l'ADE, la gestion de non conformité (ininterruption de la distribution de l'eau entre autre), le processus d'amélioration de l'eau à court, moyen et long terme (l'objectif est d'atteindre la norme ISO 9001) et enfin la communication envers les autorités et le public ". Concernant le diagnostic des moyens des équipements de l'ADE, M. Hellas a, suite à un audit réalisé, estimé que " des améliorations sont à apporter pour le volet maintenance, car le réseau est en dépression (…) il ya aussi la question des pièces de rechanges à laquelle il faut apporter une solution ". Gelssen-Wasser " n'a pas compris le rôle qui lui a été confié " Interrogé sur l'échec de Gelssen-Wasser, avec laquelle la SWE a sous-traité, notamment en matière de formation des cadres de la société allemande qui activait à Annaba et à El Tarf, Phillipe Boury, pense que " cette société n'a pas compris le rôle qui lui a été confié. La manière avec laquelle elle a géré son réseau n'était pas la bonne. Il n'y avait pas spécialistes, que ce soit allemands ou algériens. Il y eu une erreur de concept de la part de Gelssen-Wasser, ce qui fait que nous ne sous traiterons plus pour eux ".