Sorti bredouille d'une rencontre qu'il a eue lundi avec Boubekeur Benbouzid et les cadres du ministère qui semblent opter pour le mode des élections des membres des commissions qui se chargeront de gérer les fonds des œuvres sociales, le Syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE) enfourche désormais un nouveau cheval de bataille : la révision du statut particulier et donc du décret 08-315, sinon, le recours à une journée de protestation n'est pas à écarter», quitte à tenir un sit-in devant la présidence de la République». C'est le secrétaire général du SNTE, Abdelkrim Boudjenah, qui l'a annoncé hier au cours d'une conférence de presse. Pour l'orateur, le statut particulier des fonctionnaires de l'éducation est «le pire que le secteur ait jamais connu». Le SNTE «qui relève plusieurs carences dans le statut particulier» demande aux pouvoirs publics de trouver des solutions à plusieurs dossiers qu'il contient, tout en s'interrogeant à titre d'exemple sur la suppression du poste de directeur d'établissement «promu» au poste de professeur principal. «Il est inadmissible qu'un directeur soit rémunéré moins qu'un enseignant qui de plus n'a aucune expérience», tonne le conférencier qui affirme que le SNTE envisage une journée de protestation à cet effet. En quoi consiste-t-elle ? «Nous avons alerté les pouvoirs publics sur la nécessité de réviser le statut. Si aucune réponse ne nous est donnée, dans quelques jours nous nous concerterons pour décider de la manière d'agir», dira Boudjenah, qui n'écarte pas un sit-in devant la présidence de la République, «comme le font plusieurs secteurs». Il affirmera à cet effet qu'il soutient toute action d'autres syndicats allant dans ce sens. «Nous ne participerons pas à la gestion des fonds des œuvres sociales» Le secrétaire général du SNTE s'est également longuement exprimé sur la gestion des œuvres sociales tout en critiquant «certains syndicats qui veulent l'argent des travailleurs». Affirmant que le SNTE ne prendra pas part à la gestion des fonds des œuvres sociales, le conférencier a mis en gade le ministère qui s'apprête, à en croire ses dires, à opter pour le dossier présenté par l'UNPEF, le CNAPEST et le SNAPEST qui favorise la désignation des membres des commissions par voie de vote. «Il faut signaler que le mode d'élection dont le principe est aussi le nôtre est en contradiction avec le décret 82-303 relatif à la gestion des œuvres sociales», fait-il remarquer avant de rejeter en bloc l'idée selon laquelle le fait que le SNTE ait opté pour la désignation signifie pour certains de ses détracteurs qu'il n'est pas représentatif. «Si nous avons opté pour ce mode, c'est pour permettre à tout le monde d'être représenté équitablement», se défend-il avant d'affirmer que ces fonds dont «certains réclament des quotas doivent être gérés de manière transparente. Nous réclamons d'avoir notre droit de regard». Le conférencier défendra aussi la cause des contractuels qui doivent être tous intégrés «ou du moins en procédant par ordre de mérite», et évoquera la nécessité du versement des tranches restantes inhérentes au nouveau régime indemnitaire avec effet rétroactif. Il demandera dans ce sillage la révision du régime indemnitaire avec la création d'une indemnité conséquente pour tous «car on s'est rendu compte qu'on a été lésés par rapport aux autres secteurs». Il parlera aussi de la retraite, du volume horaire ainsi que de la médecine du travail, autres dossiers que nous défendrons crânement», a conclu le conférencier qui a rejeté toute dissension au sein du syndicat.