Le Syndicat national des travailleurs de l'éducation demande au président de la République d'intervenir car il estime que le département de Benbouzid n'est plus crédible, surtout après “le dérapage” de son secrétaire général. Les adhérents du Syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE) ont décidé de rejoindre le mouvement de protestation dans le secteur de l'éducation annoncé par plusieurs syndicats autonomes. Ils promettent de radicaliser leur action à partir de lundi prochain. Ils annoncent ainsi trois jours de grève renouvelables avec le boycott des corrections des compositions ainsi que des devoirs du 2e trimestre. Les syndicalistes revendiquent la concrétisation de leur plate-forme de revendications. Au même titre que tous les autres syndicats de l'éducation, ils réclament la finalisation du dossier du régime indemnitaire, la reconsidération du statut particulier des travailleurs de l'éducation y compris les chefs d'établissement, la retraite après 25 ans de service, l'ouverture du dossier des œuvres sociales ainsi que celui de la médecine du travail. M. Boudjenah, secrétaire général du SNTE, estime que rien ne pourra entacher la détermination des enseignants, même pas “les mots doux” du ministre de l'Education nationale, Boubekeur Benbouzid. Un ministre, selon lui, qui “a perdu toute crédibilité et dont les discours sont incohérents”. “La balle est dans le camp du ministère de l'Education et c'est à lui seul d'assumer les conséquences d'une politique de mépris. Cela fait des années qu'on entend ses propos réconciliateurs qui n'arrivent plus à convaincre personne en ce moment. Benbouzid n'est plus crédible”, a-t-il encore précisé lors d'une conférence de presse tenue hier à Alger. Le SG du syndicat est revenu sur les déclarations du ministre en relevant les contradictions entre lui et ses représentants surtout après les accusations de son secrétaire général Boubaker Khaldi. En effet, ce dernier avait déclaré lors des réunions avec les cadres de l'éducation de plusieurs wilayas qu'“un groupe d'enseignants s'est organisé en syndicat et a commencé à exercer une sorte de pression et de terrorisme à l'encontre du secteur de l'éducation, en croyant que sans eux le soleil ne brille pas”. Une phrase qui n'a pas été du goût des syndicalistes du SNTE qualifiée “de grave dérapage” et qui ont tenu à lui répondre. “Ces propos sont très graves. Comment peut-il nous associer à un mouvement terroriste ? Comment un représentant de l'éducation nationale peut-il tenir ce type de propos et quel exemple donne-t-il à nos enfants ? Le ministre de l'Education ainsi que ses représentants ont démontré leur mauvaise foi ainsi que leur manque de volonté à résoudre la crise de l'éducation nationale”, s'est indigné M. Boudjenah. Il a expliqué que c'est l'une des raisons qui pousse son syndicat à interpeller le président de la République et lui demander d'intervenir pour sauver le secteur de l'éducation nationale qui vit une crise cyclique depuis des années.