La pénurie de réactifs a atteint des proportions alarmantes au niveau de l'Institut Pasteur d'Algérie (ipéca), situation qui porte préjudice aux malades. En effet, pour la première fois depuis des années, on enregistre des ruptures en réactifs de sérologie pour les femmes enceintes. Il faut savoir que les réactifs sont nécessaires pour tous les examens de laboratoire lorsqu'il s'agit d'une maladie virale, et les patients ne peuvent pas entamer leur traitement tant qu'ils n'ont pas effectué leurs analyses. L'IPA souffre de façon répétitive de rupture de réactifs, de sérums et de vaccins, et ce, en raison d'une gestion décriée : épuisement des stocks de ces produits essentiels et leur non-renouvellement. Depuis le début de l'année 2011, la pénurie touche aussi les malades atteints d'hépatites virales. Les associations de malades crient leur détresse et dénoncent la mauvaise gestion au niveau de l'IPA. Cette situation ne saurait s'expliquer et plusieurs thèses sont avancés notamment celle relative au Credoc. Selon des responsables de l'Institut, la pénurie est liée à l'application des nouvelles mesures relatives au commerce extérieur, notamment le crédit documentaire (Credoc) qui limite l'importation des produits pharmaceutiques. Aussi, l'IPA se défend en précisant qu'il n'est pas tenu d'assurer l'approvisionnement en réactifs de sérologie pour les Centres hospitalo-universitaires et établissements spécialisés, à l'exception de ses laboratoires de recherche et de diagnostic. Il y a lieu de préciser que la tension constatée depuis le début de l'année 2011 sur ces produits est due essentiellement à des perturbations générées par la restructuration statutaire de trois (03) principaux laboratoires européens de fabrication de réactifs ce qui a engendré un ralentissement de la fourniture de ces réactifs.