Les terroristes ont de nouveau frappé avant-hier, vendredi, peu avant 20h, dans une embuscade tendue à un convoi de l'ANP à Yakouren, à quelque 50 km à l'est de Tizi Ouzou. L'attaque s'est produite entre Yakouren et Azazga. Le bilan de cette embuscade, de loin la plus meurtrière depuis plusieurs mois, est de dix militaires tués. Les terroristes ont procédé avec le même mode opératoire, à savoir faire exploser une bombe au passage des éléments de l'ANP avant d'attaquer à l'arme automatique, a-t-on appris de sources sécuritaires. L'attaque a été sanglante et les terroristes embusqués de part et d'autre de la route semblaient avoir bien planifié cette opération, qui a également fait plusieurs blessés dans les rangs de l'armée. La même source a ajouté qu'un terroriste a été abattu dans cet accrochage entre les terroristes et les éléments de l'ANP qui a duré plusieurs minutes, ont ajouté nos sources. Quelque temps après, une vaste opération de ratissage a été lancée dans ce massif forestier où se sont repliés les terroristes armés. L'ANP a mobilisé d'importants moyens humains et matériels dont des hélicoptères de combat dotés de moyens de vision nocturne, pour les débusquer, a-t-on précisé. D'ailleurs, durant la nuit de jeudi, plusieurs appareils ont pilonné les endroits suspectés d'abriter des caches. Les bombardements étaient si intenses que les explosions ont été entendues à des kilomètres à la ronde. Des habitants de Azazga nous ont indiqué que c'était un déluge de feu qui s'est abattu sur cette forêt. Les troupes au sol continuaient, durant la matinée d'hier, à progresser vers cette forêt. Aucun bilan n'a été fourni depuis le début de l'opération. C'est la première fois qu'une telle attaque est enregistrée dans cette région depuis la fin octobre 2010. Par ailleurs, il est à signaler que trois nouveaux postes militaires de surveillance seront bientôt installés tout au long du tronçon de la RN24 entre Tigzirt et Dellys pour sécuriser cette route rouverte à la circulation, après avoir été fermée depuis 1994 pour des raisons sécuritaires. Depuis sa réouverture, il y a une vingtaine de jours, deux bombes ont explosé au lieudit Mazer.