Les réformes politiques et économiques annoncées vendredi 15 avril par le président de la République dans un discours télévisé à la nation, ont trouvé grâce aux yeux de plusieurs organisations patronales. Celles-ci trouvent que le contenu de ces annonces répond à leurs aspirations. Ainsi, le président de la Confédération générale des entrepreneurs algériens (CGEA), Habib Yousfi, soutient que les initiatives prises par le Président sont «des réponses effectives aux aspirations de la majorité des opérateurs économiques et des citoyens». «La CGEA apprécie beaucoup les réformes annoncées par le chef de l'Etat dans son discours, particulièrement celles liées au volet économique», indique-t-il, selon l'APS. Selon lui, ces réformes visent à «assainir l'environnement de l'entreprise» et à «consolider le développement économique». M. Yousfi souligne aussi avec «satisfaction» les nouvelles orientations données pour encourager l'investissement productif. Le président de la Confédération nationale du patronat algérien (CNPA), Naït Abdelaziz Mohamed Saïd, estime de son côté que ces réformes sont «ambitieuses» et constituent «une réponse aux demandes récurrentes des opérateurs économiques». M. Naït Abdelaziz salue, à ce titre, les mesures de soutien à l'économie nationale, notamment en matière de production et de lutte contre les fléaux sociaux, tels que la corruption et la bureaucratie. Pour le président de la CNPA, «le moment est venu pour se mobiliser autour de l'entreprise», préconisant dans ce sens «une mise à niveau de l'administration pour atteindre l'objectif tant escompté». Il insiste, dans ce contexte, sur l'importance d'accélérer l'application des réformes décidées pour améliorer l'environnement de l'entreprise, soulignant la détermination des pouvoirs publics à s'impliquer davantage dans le développement des PME et donc dans la création de nouveaux emplois. Le président de la Confédération des industriels et producteurs algériens (Cipa), M'henni Abdelaziz, estime de son côté que les initiatives prises «répondent quelque peu aux attentes des opérateurs économiques». Cependant, il relève la démarche unilatérale des pouvoirs publics et regrette que les opérateurs économiques ne soient pas associés à la prise des décisions importantes. Le premier magistrat du pays, pour rappel, a annoncé vendredi soir avoir instruit le gouvernement d'élaborer un programme national d'investissement destiné aux entreprises économiques opérant dans tous les secteurs et en concertation avec tous les opérateurs économiques et sociaux. Pour consolider la croissance économique, il a affirmé qu'une «action sérieuse serait engagée en direction de l'entreprise économique, publique ou privée, en ce sens qu'elle constituait, par excellence, la source génératrice de richesse et d'emploi dans le but d'assurer son développement et sa modernisation».