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Des députés plaident pour le caractère obligatoire de l'enseignement de tamazight Ils proposent un amendement de la loi sur l'orientation de l'éducation nationale
Des parlementaires issus de différentes formations politiques algériennes ont proposé hier au président de la République, à l'occasion de la célébration du 31e anniversaire du printemps berbère, de rendre obligatoire l'enseignement de tamazight, consacré par la Constitution comme langue nationale. Les députés signataires de cet appel, au nombre de 22, ont proposé la révision du texte de la loi n° 08-04 du 15 Moharram 1429 correspondant au 23 janvier 2008 portant loi d'orientation sur l'éducation nationale. «Comme vous le savez certainement, l'enseignement de tamazight ne cesse de régresser après avoir donné beaucoup d'espoir. De seize wilayas quand il a commencé, il en est à exister très imparfaitement seulement dans 9 wilayas. Cela est dû avant tout au caractère facultatif de cette matière, y compris en Kabylie où cette langue est le plus enseignée», a tenu à expliquer le député de Bouira, Ali Brahim, ex-militant du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD). Les amendements proposés par les parlementaires consistent principalement en la consécration de l'enseignement obligatoire de la langue nationale amazighe. Il s'agit donc de la révision de l'article 33 de la loi 08-04 du 23 janvier 2008 portant loi d'orientation sur l'éducation nationale, complété par l'article 33 bis rédigé comme suit : «En application de l'article 3 bis de la Constitution, l'enseignement de la langue nationale amazighe à travers le système éducatif est obligatoire. L'Etat, à travers notamment le département de l'Education nationale, arrête et concrétise la mise en œuvre graduelle de cette disposition par un programme étalé sur des échéances déterminées et articulé autour de la mobilisation des moyens humains, financiers et matériels nécessaires.» Expliquant sa démarche, le délégué des parlementaires, Ali Brahimi, a souligné que l'Etat doit respecter la Constitution en engageant «une stratégie globale et exhaustive de sauvegarde, de réhabilitation et de promotion de ce vecteur fondamental de l'identité nationale». Le parlementaire relève que «cette mission d'étendre l'enseignement de tamazight sur le territoire national semble piétiner et l'insuffisance numérique en postes budgétaires pour les enseignants et l'absence relative de fluidité d'accès à l'éducation nationale pour les diplômés en tamazight du secteur de l'enseignement supérieur». Le caractère facultatif de l'enseignement de tamazight n'est pas pour stimuler la promotion et le développement de celle-ci, ajoute-t-il, en estimant que «l'enseignement de la langue tamazight doit acquérir un statut obligatoire seul à même de lui donner une assise scientifique et économique stables et durables». C'est l'objectif visé par la proposition de l'amendement de la loi sur l'orientation de l'éducation nationale.