Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
«Le discours du Président ne répond pas aux aspirations de la population» Le FFS affirme que la construction démocratique de la nation demeure un idéal :
Le Front des forces socialistes a choisi le meeting populaire de Sétif pour réagir «officiellement», à travers une déclaration de son secrétariat national, au discours du président de la République, «dont l'objectif primordial qui éclaire son contenu, estime Karim Tabbou, est de gagner du temps, tenter de regagner un crédit international et s'adresser aux opinions occidentales». Devant quelque 3000 sympathisants et militants, selon les estimations du FFS, Karim Tabbou a considéré que «prodiguer un discours sur les réformes, faire quelques concessions sur le front social resté inflexible, et refuser toute ouverture politique», est la stratégie du régime qui joue encore une fois, selon lui, le statu quo. «Ce discours ne répond pas aux attentes et aux aspirations de la population et ne répond pas aux besoins de la situation», a tranché le premier secrétaire du FFS, arguant que le régime a opposé une «fin de non-recevoir aux différentes propositions et aux différentes mobilisations populaires et a gâché cette chance (changement)», en ne faisant que «reporter l'échéance», rendant ainsi, selon lui, les choses plus complexes et plus difficiles, alors que «la période actuelle est une opportunité et une chance pour le changement pacifique, malgré les apparences». Affirmant que «le pluralisme politique est encore à venir, les droits de l'homme sont encore à enraciner, la construction démocratique de la nation et de l'Etat reste un idéal à concrétiser», Karim Tabbou émet des doutes quant à la volonté du régime d'édifier des institutions légitimes, crédibles et représentatives. Karim Tabbou ne croit pas aussi qu'en une année, le régime «puisse réaliser ce qu'il n'a pas fait depuis l'indépendance». Regrettant «la complaisance et le laxisme des positions française et américaine qui feignent de croire aux réformes sans aucune garantie», Tabbou affirme que «le pays a besoin d'un appui à de vraies réformes, de relations internationales imprégnées d'éthique et d'idéalisme politiques même si ces relations prennent en compte les rapports de force et les intérêts». Pour le FFS qui estime qu'à terme «les vrais forces du changement se reconnaîtront et convergeront», «la décantation est en route». Le plus important pour le parti d'Aït Ahmed «n'est pas l'ordre public à tout prix», mais «la réintégration et l'inscription dans le mouvement de l'histoire» sur lequel «les forces du changement travaillent». Une allusion claire à l'assemblée constituante que ne cesse de réclamer le FFS qui s'interroge aussi sur «la détérioration sécuritaire de ces derniers jours», qui soulève bien des interrogations et estime que les bouleversements politiques qui ont vu la chute de plusieurs dictatures et régimes autoritaires dans les pays arabes ont «un impact psychologique» sur le peuple algérien.