Le ministère du Travail a opposé un niet catégorique à la doléance de l'association des présidents des clubs professionnels qui ne veulent pas payer les impôts et les charges sociales durant ces premières années de professionnalisme. Saisi par le ministère de la Jeunesse et des Sports, le département de Tayeb Louh refuse que les clubs professionnels soient exonérés d'impôts et autres charges sociales. C'est ce qu'a révélé un cadre du MJS, en l'occurrence Abdelmadjid Djebab, samedi, sur le plateau de la chaîne A3 lors de l'émission sportive «Dawri El Mouhtarifine» qui a invité également le président de l'association des clubs professionnels (APCP), Mahfoud Kerbadj. «Les clubs professionnels sont considérés par le ministère du Travail comme les autres sociétés commerciales et ils ne peuvent donc avoir cette faveur», a expliqué le cadre du MJS, chargé par El Hachemi Djiar du dossier du professionnalisme. Les présidents des clubs de Ligue 1 et de Ligue 2 ne lâchent pas prise. Ils peuvent passer sous la tutelle de l'Andi (Agence nationale de développement d'investissement) pour échapper au fisc. Les services du MJS vont encore transmettre leur doléance à qui de droit. D'autre part, les clubs professionnels ont réussi à obtenir une autre faveur, celle de bénéficier d'un fonds de roulement qui ne figurait pas parmi les mesures d'aide et d'accompagnement que leur ont accordées les pouvoirs publics. M. Djebab a confirmé que le ministère de la Jeunesse et des Sports a obtenu l'accord du ministère des Finances pour accorder une enveloppe de 25 millions DA, soit 2,5 milliards de centimes, à chaque club professionnel à titre de fonds de roulement pour une durée de cinq ans. Ce fonds est une offrande pour les clubs professionnels qui bénéficieront, rappelle-t-on, d'un crédit d'investissement de cent millions de dinars, à un taux d'intérêt réduit à 1%, avec une période de grâce de 10 ans pour son remboursement. Même les subventions des autorités locales (APW et APC), bloquées dans certaines wilayas du pays depuis l'instauration du professionnalisme et la transformation des clubs en sociétés par actions, seront débloquées pour que les clubs soient traités sur un même pied d'égalité. La protestation déclenchée par l'APCP semble donc avoir porté ses fruits.