Bahreïn a décidé d'expulser un diplomate iranien, l'accusant d'être impliqué dans une affaire d'espionnage au Koweït, une mesure témoignant de la dégradation des relations des monarchies du Golfe avec Téhéran, qui a menacé de riposter. «Le deuxième secrétaire de l'ambassade d'Iran Hujatullah Rahmani a été déclaré persona non grata pour ses liens avec la cellule d'espionnage au Koweït et il a 72 heures pour quitter Bahreïn», a rapporté hier l'agence officielle BNA. Selon elle, «le chargé d'affaires iranien a été convoqué lundi au ministère bahreïni des Affaires étrangères où cette décision lui a été signifiée». «Le but de cette action prise par le ministère bahreïni des Affaires étrangères est de détourner (l'attention) et d'ignorer la réalité», a réagi le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Ramin Mehmanparast. «Ce type d'accusation sans fondement est contraire aux relations de bon voisinage», «mais en ligne avec la volonté de division des étrangers», a-t-il ajouté, indiquant que l'Iran se réservait le droit de décider d'une action similaire.