Le ministre koweïtien des Affaires étrangères a confirmé hier que son pays avait expulsé des diplomates iraniens accusés d'espionnage, sur fond de dégradation des relations entre l'Iran et ses voisins arabes du Golfe. «Ils ont été expulsés», a déclaré à des journalistes cheikh Mohammad Sabah Al Salem Al Sabah en marge d'une réunion à Abou Dhabi des pays arabes du Golfe avec l'Union européenne. Il n'a pas précisé le nombre et les noms de ces diplomates. Le Koweït avait annoncé le 31 mars son intention d'expulser un nombre non précisé de diplomates iraniens accusés de complot contre sa sécurité. Cette décision avait été annoncée peu après la condamnation à mort au Koweït de trois personnes, dont deux Iraniens, pour espionnage au profit de l'Iran. En représailles, l'Iran a décidé le 10 avril d'expulser plusieurs diplomates koweïtiens. Il s'agit, selon l'agence officielle Irna, du premier secrétaire Mohammad Al Hajeri, du deuxième secrétaire Salam Al Machari et du troisième secrétaire Talal Al Deyk de l'ambassade du Koweït à Téhéran. Les relations entre Téhéran et les pays du Golfe se sont tendues depuis le début mi-février de troubles à Bahreïn, où la dynastie sunnite a appelé en renfort des forces saoudiennes et émiraties pour réprimer la révolte de la population du petit émirat, majoritairement chiite comme celle de l'Iran.