Après avoir reçu des «assurances» du ministre de la Communication quant à la prise en charge de l'ensemble des 12 points de leur plateforme de revendications socioprofessionnelles transmise à toutes les instances, dont la présidence de la République, l'instance provisoire de l'initiative nationale pour la dignité a installé hier 6 ateliers qui aboutiront «dans 15 jours», à un ensemble de propositions. Composés chacun de 5 à 7 membres et «restant ouverts à tous les journalistes», ces ateliers, dont les membres se sont réunis à l'issue de la rencontre consacrée à leur installation, pour élire un président et un rapporteur, sont, outre celui consacré au dossier du code de l'information qui, faut-il le signaler, divise la corporation, l'atelier grille des salaires et carrière, logements et œuvres sociales, l'atelier qui planchera sur le statut particulier du journaliste, celui relatif au conseil supérieur de l'audiovisuel ainsi qu'un dernier qui concerne la presse électronique.Chaque atelier est ainsi appelé à finaliser sa «plateforme de propositions» dans un délai n'excédant pas 15 jours. Une fois toutes les propositions réunies, elles seront adressées au ministère de la Communication. Dans un communiqué rendu public, l'«Initiative nationale pour la dignité du journaliste» appelle l'ensemble des journalistes à se mobiliser autour de leur plateforme de revendications et à participer à son enrichissement à travers les ateliers installés. Il a en outre été décidé hier du maintien du sit-in programmé pour le 3 mai à la place de la Liberté de la presse, à Alger. Au début de leur action, pour rappel, les initiateurs du mouvement avaient opté pour une «journée sans presse», avant de «commuer» leur action en journée de protestation pour la dignité du journaliste suite à la rencontre tenue avec le ministre, M. Mehal, au cours de laquelle il a été décidé d'aller vers «des assises nationales de la presse». «Ce que nous a promis le ministre n'est que théorique», précisera un des initiateurs du mouvement qui appellera dans la foulée l'ensemble des journalistes à se mobiliser pour la journée du 3 mai. Les animateurs de l'initiative ont fait savoir dans ce contexte que des centaines de correspondants issus de différentes wilayas s'apprêtent à regagner Alger pour participer au sit-in de protestation. Deux journalistes ont été désignés pour recueillir les slogans à brandir le 3 mai. Si cette initiative ouverte à tous les journalistes issus aussi bien du secteur privé que public active pour concrétiser les revendications socioprofessionnelles des journalistes, à travers notamment la révision du code de l'information, il convient de rappeler que le syndicat national des journalistes (SNJ) a lancé il y a quelques jours une pétition «pour une presse libre, n'obéissant qu'aux règles universelles», mettant en garde contre «une révision concomitante et en profondeur du code de l'information que rien, en tout cas pas l'intérêt de la presse, de la liberté d'expression, des femmes et des hommes de la profession en général, ne justifie».