Ecrire ces quelques mots, tout au long de la blancheur de la page, écrire ces quelques lignes au large de l'espoir. Et dire humblement, en ce beau pays qui est le mien, ce merveilleux paradis qui est le nôtre mérite plus d'amour et de paix. De prime abord, par delà nos idées, nos opinions, nos intérêts et toutes nos différences, l'Algérie est notre commune richesse indivisible ; et cette richesse vitale transcende l'égoïsme mal placé, le discours de la haine, l'esprit rancunier et autres malins calculs. La conscience citoyenne invite à la participation au débat par une modeste contribution sur le champ de la liberté d'expression en : ce que je pense, ce que je crois, ce que je sais. En toute simplicité, l'auteur de ce texte est un militant politique indépendant, sans aucune fonction qui l'oblige au devoir de réserve, sans affiliation à une chapelle et n'a d'alignement que sur sa conviction consciencieuse en croyant sincèrement en les vertus du nationalisme. Pour plus d'éclairage, il est d'une lignée d'hommes qui ont tout donné, sans rien recevoir. Ces hommes n'ont rien à voir avec l'opportunisme, car ils ne sont nullement des chercheurs de pouvoir pour le pouvoir, mais des marcheurs pour un pouvoir propre en leur pays. Des hommes, comme moi, qui peinent à survivre à leur situation misérabilissime dans leur traversée du désert des déserts, en résistant dignement à l'adversité des acteurs malveillants que l'intégrité incorruptible dérange. En prenant du recul par rapport à la scène politico-médiatique, on se retrouve face à sa conscience et aux vérités réelles. Se convertir à la nouvelle mode politique par le travestissement de la vérité est un grand tort. Il serait édifiant et constructif de comprendre que dans l'anarchie, l'homme perd sa liberté. Donc, il faut faire aigrir le vin pour qu'il ne monte pas à la tête. Oser faire une déclaration hâtive, une sentence concluante sur la base de l'impression personnelle via la télévision est injuste, et ces interférences dans la gouvernance des institutions de la République, sans connaissance de cause, sont d'une agressivité démesurée. En fait et en droit, il appartient aux institutions compétentes en la matière, le Conseil constitutionnel et le Parlement, l'exercice des prérogatives de constatation, en la justifiant et de s'y prononcer sur l'incapacité du président de la République d'assumer sa charge. Autrement dit, la recherche d'une alternative efficiente passe obligatoirement par la modération de la démarche et la référence à la constitution, tout en méditant l'exemple clairvoyant de Ammi Slimane Amirat qui a opté pour «la primauté de l'Algérie sur la démocratie». Force est de dire que : un nationaliste intègre a pour principe fondamental l'Algérie avant tout et au-dessus de tout, en gardant en mémoire cette citation de Messali Hadj : «Cette terre n'est pas à vendre». Un homme politique responsable ne bouscule jamais l'ordre institutionnel de la République. Un homme de loi digne de ce nom respecte scrupuleusement l'esprit et la lettre de la loi et agit dans ce cadre. Un démocrate respectable s'impose le devoir de se conformer à la volonté souveraine du peuple dans la légalité constitutionnelle. Un militant des droits de l'homme sincère sacralise la défense de la dignité de la personne humaine, y compris la dignité de la personne du président de la République. Cet appel à l'armée pour destituer le président de la République constitue un outrage à Premier magistrat du pays, une calomnie contre le Conseil constitutionnel et le Parlement, un mépris de la conscience du peuple et une insulte grave à l'intelligence de l'armée. On se rappelle que durant le premier mandat du président Abdelaziz Bouteflika, en l'année 2002, certains esprits frivoles ont tenu le même discours incendiaire pour nous faire entendre le même son de cloche. Les esprits totalitaires ne résistent guère à la tentation devant la pire des aventures et se retrouvent pressés d'en découdre avec la légitimité populaire et la légalité constitutionnelle, au risque de précipiter leur propre patrie dans l'enfer de la violence fratricide. Ces gens se trompent d'époque et d'armée, comme d'autres se sont trompés de peuple et de pays. Certes, notre armée ne prête aucune attention à ce chant des sirènes, car elle est une armée populaire, républicaine, moderne et légaliste. Il n'est pas facile de faire tomber le peuple algérien dans le piège de la fièvre de l'intoxication à la première occasion. L'Algérie a subi une nuit coloniale insupportable de 132 longues années, une guerre de libération nationale au prix lourd d'un million et demi de martyrs et plus d'un million de rapatriés, une révolution démocratique qui compte la perte de plusieurs dizaines de vies humaines en 1988, une décennie rouge de violence terroriste ayant fait 200 000 morts, un million de victimes et la destruction de biens d'une facture de plus de 30 Mds USD. Donc, le peuple algérien est majeur et vacciné contre la violente anarchie et il a atteint la pleine maturité politique en ayant les pleins pouvoirs de concevoir une parfaite démocratie dans une véritable liberté. Pour mémoire, Le colonel Mohand Oul Hadj a mis fin à sa rébellion contre le président Ahmed Ben Bella, pour se joindre à ses frères d'armes, avec l'ensemble de ses troupes, à la frontière sud-ouest pour défendre l'intégrité territoriale du pays, durant la guerre des sables, en 1963. Pour l'heure, des bruits de bottes des anciennes puissances coloniales se font entendre tout au long de nos frontières du sud-est. Il y a des armes de guerre qui circulent dans la région sahélo-saharienne, ce qui fait que la menace est réellement dangereuse. Cependant, la diplomatie algérienne a fait le choix libre de la voie de la sagesse, qu'est la position de neutralité positive dans le conflit inter libyen, de par l'application rigoureuse des règles du droit international qui sacralise le principe de non ingérence dans les affaires intérieures des autres pays et le respect absolu de la souveraineté des peuples. Il est temps de provoquer, impérativement, une profonde méditation sur cette folie de vouloir tuer pour redonner la vie, de détruire pour reconstruire. En refoulant l'idée même du «Tout va bien madame la marquise», il est juste de vous faire entendre que la majorité silencieuse de l'Algérie profonde est beaucoup plus heureuse que par le passé et le pays va mieux que le plus grand nombre des Etats du monde. Des avancées notables sont visibles à l'œil nu. Présentement, l'urgence extrême est à l'unité des rangs, rien que pour continuer à respirer, à pleins poumons, l'air frais et pur de la liberté. Dans le sens de la confirmation en clair, Mon Algérie a plus de valeur que toutes les richesses du monde. A bon entendeur, «sous la pluie, le vent ou le beau temps, l'Algérie n'est pas à vendre». Et enfin, tout comme mon président Abdelaziz Bouteflika, je ne sais rien faire d'autre que servir mon pays l'Algérie, sans jamais rien demander en contrepartie. Ali B Auteur de Pour l'amour de l'Algérie