Des fois, j'ai l'impression qu'il n' y a que l'élimination et l'humiliation de l'autre qui arrivent a satisfaire et a apaiser l'âme quérulente, têtue, égoïste et portée a la violence de certains Algériens. Des millions de choses visibles et invisibles nous unissent. Nous sommes prisonniers de cette terre vaste et généreuse; nous sommes toutes et tous, dominés par autres, qu'ils soient issus de nous ou venus d'ailleurs depuis des siècles et des siècles; nous ne pouvons échapper a ce destin fatal et inhumain que par des issues terribles que nous restions vivants ou morts: folies, suicides, exils, soumissions, assassinats, massacres…et, nous savons toutes et tous ceci et cela. Mais, nous continuons, inexorablement, inlassablement et totalement, a enfler nos petites ou minuscules différences, nos douces et légères querelles et le lien aliénant, que nous tissons avec nos opinions misérables, nos convictions rigides, nos croyances débiles et les idéologies que nous affectionnons autant que l'air que nous respirons. Ces idées, qui ne sont que des idées, qui normalement doivent donner les preuves de leurs efficacités sur terrain avant d'être adoptées, sont devenues pour la majorité de nous une nouvelle patrie. Une patrie sans terre, ni peuple. Une patrie qui remplie notre imaginaire et qui détruit nos vies réelles. Une patrie auquel nous avons tout cédé. Nous préférons mourir, souffrir, vivre tout le temps en désaccord, se diviser a n'en pas finir, se haïr jusqu'à la douleur, se frustrer sans espoir de sentir un peu de plaisir, s.entre-tuer pour des broutilles, avoir l'illusion du bonheur, alimenter notre orgueil destructeur, préparer un avenir sombre et infernal…que de devenir un peu plus raisonnable et fraternel afin de construire un pays réel, libre, juste et prospère. Laissons l'eau couler (Mr Ait menguellat). L'eau qui stagne devient impropre a boire, sale et donc inutile ou dangereux pour laver ce qui est sale( corps, vêtements, légumes…) et propice au développement des petites bêtes invisibles qui peuvent être mortelles. Laissons couler l'eau! Laissons couler l'eau, l'eau c'est la vie, il constitue plus de deux tiers de notre corps et de la terre ! Laissons couler l'eau et laissons couler les idées et prions que naissent quelques bonnes qui sauront créer un consensus qui guériront nos cerveaux de l'obstination perverse et morbide qui nous rende aveugles et sourds. Les idées qui stagnent comme l'eau qui stagne sont dangereuses pour l'esprit humain, pour ses paroles, pour ses écrits et pour ses actes de tous les jours. Elles donnent des céphalées, des migraines et des maux de toutes sortes qui poussent aux crimes, a la sauvagerie, aux peurs irrationnelles, aux désirs pervers, aux actes insensés, aux divisions inutiles, aux frustrations impossible a satisfaire… Laissons le général major ou le tyran ou l'envieux ou l'inhumain ou le jaloux ou le démon ou…qui est en nous (ou qui sont en nous) faiblir, sans pouvoir et pourquoi pas mourir. Cessons de le nourrir, de l'arroser, de l'embellir et de lui donner de grain a moudre pour continuer a nous diriger et a nous détruire. Libérons nos belles idées, celles qui appèlent nos valeurs de solidarité, de fraternité, de sérieux, de courage, de tolérance, d'amour, de respect…a revenir, a revenir chez elle, pour devenir des mères et des pères affectueux a tous ses fils et a toutes ses filles qui arrivent sur notre sol. Laissons l'humilité, la joie, la douceur, la tendresse, la pitié, la vertu, la bonté, l'intelligence, le sourire…couler de nos cœurs pour irriguer et arroser les coeurs de nos frères et nos soeurs qui vivent dans la peur, le deuil, l'abandon, la misère, la terreur… Semons partout des graines de l'espoir. L'espoir qui va réveiller nos désirs, les désirs qui s'engageront a construire, a construire la beauté et la bonté qui manquent tellement a notre terre. Cette que nous avions obligé d'avaler les meilleurs de nos sœurs et de nos frères. Que de temps perdu a discourir sur des hommes qui n'ont jamais porté l'Algérie dans leurs cœurs et qui ont, toujours, considéré son peuple comme des êtres sans honneur, des êtres immatures, des êtres qui n'ont le droit qu'à la soumission a leur domination violente et vile, des êtres qui ne méritent que le silence pour exprimer leurs désirs et des êtres qui doivent naitre indignes, vivre indignes et mourir indignes. C'est une poignée d'irresponsables qui ont transformé notre pays en un pays de souffrances et de douleurs, en un pays de laideur et de corruption généralisée, en un pays qui institutionnalisé la médiocrité, la félonie, le crime impuni, le vol, l'injustice, l'ignorance dans sa totalité…, en un pays qui est devenue la risée du monde entier, en un pays que personne ne peut respecter, en un pays qui importe tout ce que les autres ne veulent pas consommer, en un pays qui laisse ses enfants fuir par toutes les issues qu'ils n'ont pas pu combler, en un pays qui se dirige tout droit vers un véritable tsunami… Cette poignée ne doit pas continuer a nous berner, a nous créer des conflits qui viennent tout droit de leurs délires surchargés de haine, de rancune, de jalousie…, a nous faire détester notre armée, notre gendarmerie, nos élites, nos policiers, nos cadres, nos journalistes…mêmes ceux qui sont manipulés comme nous sommes tous et toutes manipulés… L'Algérie n'est la propriété de personne quelque soit ce qu'elle prétend lui avoir donné. Elle appartient a tous ses enfants, sans aucune exclusivité. Maintenant, l'heure de la vérité doit s'imposer et elle doit exiger a chacun de nous et a chacune de nous la preuve de ce que nous sommes capables de donner a l'Algérie sans se cacher derrière telle ou telle raison pour continuer a la sucer ou la téter. L'Algérie est épuisée de toutes ses analyses qui la font reculer, elle veut que tous ceux qui l'aiment s'unissent, sincèrement, pour la sauver. La sauver de ce qui risque d'emporter et ceux qui la détestent et ceux qui n'ont, jamais, cessé de l'aimer. Allah yehdi makhalaka mina alhoukam wa mina chaab Fraternellement a toutes et a tous