Le désormais ex-chef d'Al Qaïda, Oussama Ben Laden, contrairement à ce qui a été rapporté, n'a jamais pu apporter une aide matérielle concrète au groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC ou AQMI), malgré la déclaration d'allégeance faite par Abou Mossaab Abdelouadoud sans l'aval, faut-il le rappeler, du madjliss el ayane (sorte de conseil consultatif), dont faisait partie cet ex-«émir de la zone 9 du GSPC, repenti. Le seul émissaire que Ben Laden avait dépêché en Algérie du temps où Hassan Hattab était «émir» national du GSPC, un certain Abou Yéméni, de nationalité yéménite, avait été abattu par l'armée nationale populaire (ANP) dans la wilaya de Batna. Les services de sécurité avaient découvert que Abderrezak El Para qui écumait le sud du pays avait informé Hassan Hattab de l'arrivée de l'émissaire, utilisant un téléphone portable cellulaire de type thuraya. Aucune organisation organique n'existait entre Al Qaïda dirigée par Oussama Ben Laden qui avait exprimé son hostilité à l'Algérie et cautionné les attentats terroristes perpétrés dans le pays, et le GSPC ou AQMI. La seule relation qui existait entre les deux organisations terroristes est celle médiatique, à coups de communiqués, bénéficiant aux deux nébuleuses. Al Qaïda avait tout intérêt à faire croire qu'il commandait le GSPC ou AQMI, dans sa tentative d'exercer une pression sur l'Europe se montrant capable de menacer ses intérêts dans la région, et, par là, l'obligeant à accepter son «offre de trêve» rejetée, d'ailleurs, par le vieux continent. Le GSPC ou AQMI, de son côté, tirait grand profit de la déclaration d'allégeance, utilisant le label Al Qaida pour trouver une solution à ses difficultés de recrutement en Algérie». Le GSPC ou AQMI recrutait effectivement parmi les «djihadistes» de certains pays de la région, au nom d'«Al Qaida». De nombreux repentis avaient, il est vrai, témoigné que Abou Mossaab Abdelouadoud et ses acolytes faisaient croire aux nouvelles «recrues» qu'il leur assurerait une formation, en sol algérien, en vue de les envoyer faire la «guerre sainte» en Irak. Les nouvelles «recrues» étaient déjà prises au piège lorsque les «émirs» de la nébuleuse leur avaient annoncé que «la priorité était de combattre, ici, en Algérie». L'absence de relation réelle entre Al Qaida et le GSPC ou AQMI n'était pas due à un «manque de volonté» ; pour ce faire, de la part des deux organisations terroristes, loin s'en faut. L'inexistence de cette relation en dehors de communiqués destinés aux buts cités, s'explique par la vigilance, la lutte implacable et l'expérience de l'ANP et des services de sécurité algériens ayant constitué un vrai obstacle à cette alliance diabolique. Al Qaida, dont l'hostilité était exprimée par Oussama Ben Laden, avait même accordé une «couverture» aux crimes commis par le GSPC, notamment avec les attentats terroristes ayant ciblé le siège du Conseil constitutionnel et celui de la représentation de l'ONU en Algérie. Des dizaines de passants, parmi les civils, avaient trouvé la mort dans les deux attentats terroristes. Le GSPC ou AQMI, auteur des deux attentats terroristes, avaient nié le décès de passants, malgré le deuil des proches des victimes, dont des enfants et femmes, rejoint par " Al Qaida qui, par la voix de la «tête pensante d'Oussama Ben Laden, Aymane El Zawahiri, qui avait annoncé «plutôt croire l'AQMI que les autorités algériennes». L'organisation d'Oussama Ben Laden s'est, peu de temps après, désavouée, tout en poussant la provocation plus loin en «légitimant» la mort de passants parmi les civils, déclarant «licite la mort de passants parmi les victimes si elle est nécessaire».