Le collectif des travailleurs de l'APC de Tizi Ouzou ne décolère pas. À travers un appel diffusé hier, il prévoit une marche pacifique pour le 8 mai à partir de 9 h. Selon un gréviste, «la décision d'organiser une marche après celle du 1er mai a été prise lors de l'assemblée générale qui a eu lieu hier (mardi, ndlr), à laquelle ont assisté l'ensemble des travailleurs». La grève entamée depuis le 8 avril dernier, paralysant les différents services de l'APC, atteindra donc son premier mois à l'occasion de cette marche. Le collectif des travailleurs a indiqué, dans son appel, qu'il reste «mobilisé jusqu'à la satisfaction des revendications». «L'intégration pure et simple» demeure la principale revendication des 271 travailleurs grévistes. Par ailleurs, une telle décision se veut en quelque sorte une réponse aux promesses du wali Abdelkader Bouazghi, mais aussi à celles du maire de la commune de Tizi Ouzou, Naguim Kolli, quant à la régularisation des 271 employés en question dans le cadre d'une dérogation signée par la Fonction publique. Les grévistes estiment que c'est à eux seuls qu'incombe la responsabilité de signer les PV d'installation de chacun d'entre eux. La grève des travailleurs de la régie et de la voirie a causé, faut-il le signaler, d'énormes désagréments à la vie quotidienne des habitants de la ville qui a croulé sous les ordures ces derniers jours, donnant une image des plus sales, qui s'ajoute à la situation déjà catastrophique en temps normal. D'ailleurs, le wali n'a pas caché lors de sa rencontre avant-hier avec les représentants de la presse, lors d'une cérémonie en leur honneur, sa déception quant à cette situation. «ça fait mal», a-t-il déclaré, car selon lui, «certes, la grève est un droit, mais dans la limite de ne pas causer d'ennuis à autrui. Ce n'est pas normal de punir le citoyen avec de telles pratiques, du moment que le dialogue existe». La marche de dimanche prochain s'ébranlera, selon ses initiateurs, du siège de l'APC jusqu'au siège de la wilaya.