Un nouveau phénomène est enregistré par la Gendarmerie nationale en matière de recours de personnes aux armes, même de fabrication traditionnelle. Cette situation serait due, explique la même source, aux vols fréquents dont sont victimes des propriétaires de cheptel. La contrebande de cheptel a enregistré une hausse de 5,52% par rapport au 1er trimestre 2010, indique la Gendarmerie nationale. «Les frontières Est sont les plus touchées par cette activité, où il a été saisi 342 têtes de cheptel dans la wilaya de Souk-Ahras», lance l'institution. Le recours à l'armement par des propriétaires de cheptel est facilité, d'une certaine manière par ailleurs par le trafic d'armes, faisant partie, selon les gendarmes, de la criminalité organisée. Lors du 1er trimestre 2011, les unités territoriales de la Gendarmerie nationale ont traité 232 affaires de trafic d'armes et de munitions, ce qui représente une baisse de 18,02% par rapport à la même période de l'année 2010 (283 affaires), selon l'institution. En matière de crime organisé, le trafic d'armes et de munitions constitue un taux de 9,04% d'après la Gendarmerie nationale. Au total, il a été procédé à la saisie, au cours du 1er trimestre de l'année en cours, de 29 fusils de chasse, de 1 arme de guerre, 5 armes de poing, 11 armes artisanales, 12 651 cartouches de différents calibres, 275 kg de poudre noire, 390 capsules et 6,681 kg de sachem. Dans cette catégorie, il a été relevé un fort pourcentage d'éleveurs et de nomades impliqués dans cette criminalité, où les mis en cause visaient la protection de leurs biens et cheptels, selon la Gendarmerie nationale.