La taxe sur le blé dur importé a été suspendue, selon le ministre de l'Agriculture et du développement rural, Rachid Benaissa, en raison de la hausse des prix sur le marché international. «La taxe (sur le blé dur importé) a été suspendue», a-t-il indiqué jeudi dernier en précisant qu'il s'agit d'une suspension temporaire et non pas de «suppression» comme rapporté par certains titres de la presse nationale. M. Benaïssa s'exprimait en marge d'une réunion qu'il avait tenue à huis clos avec les membres de la Commission de l'agriculture, de la pêche et de l'environnement de l'Assemblée populaire nationale (APN). Cette taxe, instaurée par la loi de finances complémentaire de 2010, est appliquée sur le blé dur importé chaque fois que son prix sera inférieur à celui versé au producteur local. Elle a été appliquée notamment pour protéger la production nationale, au lendemain d'une récolte record enregistrée lors de la campagne 2008/2009 et d'une chute des prix des blés sur le marché international. Les cours du blé tendre ont atteint jeudi le seuil des 233-235 dollars/tonne, alors que le blé dur se négociait à 245 dollars la tonne sur le marché européen. L'Algérie a enregistré une excellente production de 61,2 millions de quintaux en 2008/2009 dont 24 millions de qx en blé dur.