Une rencontre des ministres des affaires étrangères des pays du Sahel est prévue à la fin de ce mois à Bamako pour débattre de la menace d'Aqmi dans la région, et ce, à la lumière des perturbations politiques que traverse la région, notamment en Libye. Selon le ministre malien des affaires étrangères, Somilo Boubyi Maiga, «le Mali est l'initiateur de cette rencontre afin de mettre en place une politique d'intensification de la lutte contre AQMI dans le Sahel». Pour ce faire, le ministre malien a effectué des visites en Algérie, en Mauritanie et au Niger dans le but de préparer cette rencontre. Selon le chef de la diplomatie malienne, «l'essentiel est qu'il y ait une volonté réelle de la part de ces pays pour coordonner les efforts pour l'éradication de ce fléau dans la région du Maghreb», a affirmé le ministre. Le ministre malien se rendra à Paris prochainement afin d'éclaircir les visions en associant les pays occidentaux. Cette rencontre entre dans le cadre de la continuité de la rencontre des chefs d'état-major dont l'Algérie a été partie prenante. Le représentant algérien a jugé utile lors de cette réunion d'empêcher le transit d'armes à partir de la Libye vers les groupes terroristes qui activent dans le Sahel, d'où la signature d'un accord entre Alger et Bamako pour la coopération bilatérale dans ce domaine. L'Algérie a offert 10 millions de dollars au Mali afin de relancer le développement, notamment dans les régions frontalières qui connaissent une activité terroriste importante. Cette option adoptée par le président de la République Abdelaziz Bouteflika vise, selon le ministre malien à «aider les populations défavorisées et détourner leurs regards de l'activisme terroriste». Le ministre malien a adressé, lors de sa visite, une lettre au président Bouteflika de la part du président malien Amadou Tourré portant sur l'analyse de la situation dans la région et la vision du Mali dans l'éradication de ce phénomène dans le cadre de la coopération bilatérale entre les deux pays, mais surtout dans le cadre de la coopération au-delà des frontières entre les deux pays, tel qu'affirmé par le ministre délégué algérien chargé des affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel.