L'armée égyptienne a démenti tout projet de grâce d'Hosni Moubarak. Les militaires au pouvoir depuis la mi-février qualifient de «rumeurs» cette information d'un journal indépendant. Les excuses de l'ancien homme fort de l'Egypte ne seraient pas la condition de sa libération selon l'armée. Si sa femme a été remise en liberté, les militaires égyptiens qui ont pris le pouvoir depuis le départ d'Hosni Moubarak n'envisageraient pas de gracier leur ancien dirigeant. Un journal indépendant avait en effet levé le doute sur cette éventuelle amnistie de l'ancien homme fort de l'Egypte en échange d'excuses aux Egyptiens et d'abandon de sa fortune. Le journal Al Chorouk expliquait, en effet, qu'Hosni Moubarak préparait «une lettre qui sera diffusée sur les chaînes égyptiennes et arabes, dans laquelle il demande pardon, pour lui et sa famille, pour toutes les offenses qu'ils ont pu causer à la population». Les militaires ont affirmé hier que ces «rumeurs» sont destinées à diviser le pays. Le conseil «suprême des forces armées n'intervient d'aucune manière dans les affaires judiciaires et particulièrement en ce qui concerne les symboles de l'ancien régime», a-t-il ajouté.