Le mouvement de redressement du FLN conteste la manière d'agir de la direction du parti par rapport à la gestion du dossier des réformes politiques à venir au sein de cette formation politique. Le mouvement de redressement et d'authenticité (MRA) , l'aile dissidente du parti, a entamé hier une série de rencontres ponctuées de conférences-débats qui seront organisées aux quatre coins du territoire pour ouvrir un débat sur le thème des réformes avec la base militante. C'est la wilaya de Saida qui a été choisie pour l'entame de cette entreprise engagée par le MRA pour «contrecarrer la mauvaise gestion du dossier des réformes par la direction actuelle qui s'est distinguée par une opacité totale», a déclaré l'un des cadres du mouvement. Cette rencontre de Saida est réservée aux militants du parti issus des wilayas de l'ouest afin de leur permettre de participer au débat sur les réformes «au contraire de ce qui est en train de se faire valoir au niveau de la direction du parti qui a traité le dossier au sein d'ateliers restreints réservés seulement à certains militants dont l'identité n'a pas été révélée à la base», explique le porte-parole du MRA, Mohamed Seghir Kara, qui précisera que contrairement au mode de gestion des affaires courantes du parti par la direction actuelle, «pour notre part nous voulons descendre vers la base militante et aller à sa rencontre à travers cette série de conférences, pour donner la parole à nos militants sans exception et à tout citoyen voulant émettre son avis sur le dossier des réformes». «Ce qui doit être de mise vu l'importance du dossier (réformes), dont les orientations du parti doivent émaner de la base et non d'un cercle restreint comme le fait la direction du parti», a-t-il ajouté. C'est ainsi qu'après avoir annoncé la couleur par l'idée de présenter des listes pendant les élections législatives de 2012, le MRA se distingue par cette action (débat sur les réformes), et est plus que jamais décidé à durcir de plus en plus le bras de fer avec la direction du parti. Le bras de fer qui a commencé juste après le 9e congrès du parti en mars 2010, et qui s'est accentué depuis la précédente rentrée sociale passe à la troisième étape en faisant en sorte de gérer les affaires du parti dans un mode parallèle à celui de la direction.