Même si la wilaya de Tizi Ouzou est caractérisée par un territoire montagneux qui avoisine 80% de sa superficie globale et un poids démographique important de l'ordre de 1 269 912, recensés au dernier RGPH, dont près de 65% de population rurale, il reste que le secteur agricole, en particulier l'agriculture de montage, est sous-exploité. Il est vrai aussi que le potentiel foncier agricole est limité seulement à 98 721,75 ha de la superficie agricole utile SAU soit 38. Sur les 66 700 exploitations agricoles élevées, les services concernés affirment que 77% ne dépassent pas 2 ha de superficie alors que 4% seulement ont 4 ha et plus. Ces exploitations sont à dominance du secteur privé et souffrent surtout d'absence de titre de propriété. En termes de productions agricoles, les activités sont diversifiées avec cependant la dominance de l'oléiculture, l'élevage bovin laitier et engraissement, l'arboriculture fruitière (noyaux-pépin-figuier) ainsi que l'aviculture (en particulier chair). Des zones à revaloriser Le foncier agricole de la wilaya est subdivisé en quatre principales zones de potentialités. La première est composée de vallées et plaines dont la pente est inférieure à 3%. Elle longe l'oued Sebaou de Boubehir (Bouzguène) jusqu'à Tadmaït et comprend également les périmètres irrigués de Djebla, Drâa El Mizan et la petite plaine côtière d'Azeffoun. Elle représente 4,6% de la superficie totale de la wilaya soit environ 12 000 ha. Cette zone, que pourtant tout prédispose à une agriculture intensive (arboriculture, élevage et maraîchage), reste inexploitée. Le cas le plus édifiant est la plaine de Djebla qui est en jachère depuis près de deux décennies. La deuxième est constituée des bas piémonts. Une partie se trouve juxtaposée à la première zone longeant l'oued Sebaou et qui est localisée dans les communes d'Azazga, Freha, Ouaguenoun, Aït Aissa Mimoun, Sidi Naâmane, Makouda, Boghni, Ouadhias, Irdjen, et Tizi Rached. Cette zone au sol argileux est bonne pour la culture de la vigne, des légumes secs et l'arboriculture. Elle représente 10,5% de la superficie de la wilaya soit 31 059 ha. On remarque une certaine activité presque limitée à la plaine de Makouda et Sidi Naâmane. La troisième constituée des hauts piémonts touche essentiellement la montagne côtière (de Mizrana à Aït Chafaâ). On y pratique généralement une agriculture de subsistance vivrière. Quant à la quatrième et dernière zone, elle est constituée de massifs montagneux où domine l'arboriculture rustique (oliviers et figuiers). Des objectifs à atteindre à l'horizon 2013 Dans le cadre de ses projections, la direction de l'agriculture de la wilaya de Tizi Ouzou projette de maintenir la tendance générale enregistrée et de soutenir davantage les productions de la wilaya à l'horizon 2013. Pour ce faire, l'option fondamentale retenue au titre du contrat de performance 2009-2013, s'appuie essentiellement sur des gains de productivité et l'augmentation du potentiel productif animal par l'utilisation des infrastructures actuellement vides. On projette d'axer les efforts en direction des viandes blanches, les fruits (noyaux-pépins-figuier), les viandes rouges, le lait, et l'olive à huile, produits pour lesquels il est prévu d'importants taux de croissance annuels. Dans cette perspective on prévoit d'augmenter la contribution de la wilaya à la production nationale en matière d'olives à huile, d'œufs, de miel, de maraîchage, de viandes blanches, de lait etc.. Dans son plan prévisionnel, la direction estime que la production agricole atteindra 21 milliards 695 millions Da et représentera 2,65% de la production nationale.