«Le cinéma existe hors des festivals et des paillettes ! Nous croyons fermement au travail de terrain et de proximité. Avant de récolter, il faut d'abord labourer et semer», a déclaré Hachemi Assa, commissaire du Festival du film amazigh. «Nos efforts vont au-delà de la tenue du festival. Le film amazigh est un travail de longue haleine. Et c'est dans cet esprit que nous avons initié un partenariat novateur avec la Cinémathèque algérienne sous le libellé «Les samedis du film amazigh». Nous sommes conscients que notre festival – et le succès de sa 11e édition tenue à Azeffoun nous le prouve si besoin est – est une formidable vitrine pour le cinéma amazigh. Nous sommes aussi conscients que le cinéma doit trouver son public. Notre démarche a été toujours d'aller au-devant du public, de lui proposer les œuvres réalisées dans et hors du cadre de nos festivals. Donner à voir au plus grand nombre est notre devise. Cette démarche de proximité est la base de notre approche du cinéma. L'opération «Les samedis du film amazigh» a pour but de toucher les populations qui, pour de multiples raisons, n'ont pas accès à la culture. Le cinéma, et a fortiori le cinéma amazigh, est la propriété de tous les Algériens. Notre détermination demeure sans faille pour aller à la découverte de tous les publics, dans toutes les villes et tous les villages d'Algérie. Amener le cinéma jusqu'aux coins les plus reculés. Cet objectif est réalisable avec le soutien et les encouragements du ministère de la Culture. Toujours, au chapitre de l'action et après le lancement du cycle «Les samedis du film amazigh» le Festival du film amazigh annonce la tenue de sa première «Résidence d'écriture» sur le site même du déroulement de la dernière édition à Azeffoun. (Du 5 au 25 juin 2011). L'encadrement et le suivi durant la période d'écriture en résidence seront assurés par les membres de la commission de sélection des textes. En complémentarité et selon la nécessité, des professionnels seront conviés à apporter leur soutien. Pour que le cinéma se diversifie et soit au diapason de la société algérienne, nous comptons énormément sur l'implication de l'ensemble des partenaires ; l'école, l'université, les établissements culturels de la jeunesse et de la formation professionnelle et bien entendu celle du mouvement associatif. Ce n'est pas un vœu pieu mais un espoir réaliste. Le Festival du film amazigh est résolu à multiplier les initiatives pour contribuer à impulser une dynamique cinématographique large et participer ainsi à la relance du septième art en Algérie.