Le premier invité de la commission de consultation pour les réformes politique, hier matin, a été Abderahmane Akif, du mouvement national pour la nature et le développement (MNND). Il a plaidé pour la diminution des prérogatives du wali en faveur de celle du maire. «Il n'est pas normal que le wali dispose de prérogatives plus importantes que celles d'un ministre. Des prérogatives doivent être attribuées au maire, ce qui lui permettra de mieux s'occuper de la commune à travers la réalisation de projets sans contrainte», a-t-il souligné à l'issue de son passage devant les membres de la commission des réformes politiques. En ce qui concerne le code de l'information, M. Akif s'est contredit dans ses déclarations en appelant à la dépénalisation du délit de presse et à permettre aux journalistes d'exercer leur métier en toute liberté tout en laissant ouverte la possibilité de poursuites judiciaires. «Le journaliste a le droit d'écrire en toute liberté dans les limites de la réglementation avec vérification de l'information surtout lorsqu'il s'agit de personnes. Il faut faciliter le travail des journalistes en ouvrant la possibilité de poursuites judiciaires», a-t-il indiqué. Il s'est opposé au système des quotas pour imposer la participation de la femme dans le champ politique. «Il faut laisser la femme participer dans toutes les listes et c'est au peuple de décider», a-t-il indiqué. Le porte parole du MNND a critiqué la politique de ségrégation entre les partis politiques, précisant l'existence de contraintes énormes sur l'activité des partis dont certains ont la totale liberté alors que d'autres fonctionnent sous la pression. «Nous appelons à la levée des contraintes sur les formations politiques et accorder les agréments en fonction de leur participation aux différents scrutins. Il faut aussi permettre aux partis de participer dans les élections et les rassemblements», a-t-il suggéré en critiquant la couverture médiatique réservée uniquement à certains partis et pas à d'autres. «Nous sommes tous égaux», a-t-il dit.