Au moment où dans des localités de la wilaya de Tizi ouzou, notamment certains villages, les projets inscrits dans le cadre du Programme de proximité pour le développement rural intégré (PPDRI) avancent, dans d'autres comme à Ihdikaouène Oufella, village de la localité de Ouaguenoun, à une vingtaine de kilomètres au nord de Tizi Ouzou, ce n'est guère le cas. Le projet en question qui consiste en l'ouverture de pistes, notamment vers Iaouinène et Iverrahen et qui feront jonction avec la piste de Tiaouine peine à se concrétiser, avons-nous appris de sources locales. La raison ? Tous les appels d'appels d'offres lancés à cet effet sont restés infructueux. Ils semble que c'est à cause de la topographie de ce village que les entrepreneurs ne se bousculent pas au portillon pour réaliser ce projet pourtant salvateur pour les habitants dont le nombre dépasse le millier. En effet, le village Ihdikaouène Oufella est situé sur un pic de montagne et domine un ravin dont l'accès est des plus difficiles. Toute la région est caractérisée par un important escarpement qui rendrait la réalisation de projets de ce type non porteurs, bien qu'elle domine toute la plaine de Djeblaet et offre du coup une vue panoramique et à la fois imprenable sur toute la partie est de la wilaya de Tizi Ouzou, soit de Oued Aïssi jusqu'aux monts de Tamgout et Bouzguène. L'ouverture de ces pistes sur une longueur de cinq kilomètres est très attendue par les habitants de ce village depuis maintenant de longues années. En effet, la réalisation de ces voies d'accès faciliterait et permettrait aux villageois non seulement de valoriser les métiers artisanaux et bien d'autres activités, comme les activités sylvicoles, l'élevage, l'agriculture de montagne, l'apiculture mais aussi et surtout d'améliorer les revenus des ménages. Cette situation n'est pas propre à ce village de la localité de Ouaguenoun. Elle caractérise aussi d'autres communes de la wilaya de Tizi Ouzou. C'est le cas notamment dans la commune de Tizi N'tlata, daïra des Ouadhias au sud de la wilaya où les villages de Tassoukit et de Aït El Hadj Ali connaissent un retard considérable dans la réalisation des PPDRI. En matière d'ouverture de pistes, seulement 7 km ont été réalisés sur les 20 prévus dans ce programme inscrit depuis 2007,il y a quatre années. Ce programme prévoyait aussi la création de petites unités d'élevage dans la cuniculture, l'apiculture, l'aviculture, l'élevage bovin et ovin, etc. ainsi que la réhabilitation de sources d'eau nécessaires à ce type d'activités. Un programme contre la précarité D'autres projets sont en souffrance au niveau d'autres localités. Pourtant, le slogan «PPDRI contre précarité», adopté pour ce programme est des plus significatifs. De nombreux espoirs reposent sur ce type d'aides de l'Etat afin de venir à bout de tous les maux qui touchent certaines régions, comme le chômage endémique, la précarité, etc. Dans la localité de Sidi Naâmane relevant de la daïra de Draâ Ben Khedda, une dizaine de présidents de comités représentant près d'une vingtaine de villages et hameaux ont adressé dernièrement un requête au wali de Tizi Ouzou, le sollicitant à instruire les services administratifs concernés afin de redonner un nouveau souffle à ce type de programme. Seront-ils entendus ?