Mme Meriem Benmihoub Zerdani a plaidé pour l'officialisation de l'amazighité en tant que composante de l'identité nationale. «Notre Constitution attribue les mêmes droits aux hommes et aux femmes, mais on a besoin d'apporter un certain nombre d'amendements. La Constitution évoque l'amazighité comme composante de l'Algérie, qu'elle doit prendre en considération autant que les deux autres composantes de l'identité nationale», a-t-elle précisé lors de son intervention à l'issue de sa rencontre avec la commission présidée par Abdelkader Bensalah où elle a proposé des idées sur «la révision constitutionnelle, la loi sur les partis et l'amélioration des conditions socioéconomiques des Algériens». Meriem Benmihoub Zerdani, invitée en tant que personnalité nationale, a défendu l'égalité de traitement entre les hommes et les femmes et l'application du principe de la parité dans les postes de responsabilité, comme élus ou cadres nommés par le chef de l'Etat. Pour cela, l'ancienne moudjahida a demandé de conforter l'organisation des élections par l'introduction d'un certain nombre de lois conformes à la Constitution pour permettre aux femmes d'avoir leurs droits. «Les femmes arrivent à plus de 50% de réussite à l'université et lorsqu'on arrive aux postes au niveau politique, on ne les trouve pas. Les femmes sont majoritaires dans le secteur de la justice où elles occupent des postes plus importants que les hommes», a-t-elle constaté, en proposant de mettre en place le système de quotas qui permet aux femmes d'être élues et désignées par le chef de l'Etat. «Il faut qu'il y ait un maximum de femmes diplômées désignées à des postes supérieurs, au gouvernement et au niveau des représentations internationales au même titre que les hommes», a-t-il exigé. Pour elle, c'est la meilleure façon «d'arriver à une parité totale tel que le veut la Constitution actuelle et celle qui viendra. Ce n'est pas une faveur que nous demandons mais un droit», a-t-elle souligné. Meriem Benmihoub Zerdani estime que la presse a un rôle important à jouer pour atteindre ces objectifs visant à construire une société équilibrée». La parité des droits,base de l'équilibre L'invité de la commission de consultations de ce samedi a estimé que ces propositions vont dans le même sillage que ceux qui l'ont précédée, lesquels ont suggéré des solutions prônant «la paix, la sérénité, l'équilibre des pouvoirs et l'équilibre de la société dans tous les domaines». La parité des droits est, selon elle, la base de cet équilibre. Les hommes et les femmes doivent s'unir et s'entraider pour le réaliser, comme ce fut le cas pendant la Révolution algérienne contre le colonialisme où Algériens et Algériennes étaient égaux à supporter la prison et à observer des grèves de la faim pour l'indépendance. Pour exiger l'application de cette parité, Meriem Benmihoub Zerdani rappelle les engagements de notre pays vis-à-vis des instances internationales. «L'Algérie doit respecter ses engagements internationaux et les traités qu'elle a signés en appliquant leur contenu. Les femmes et les hommes doivent être égaux dans les droits, les salaires et la représentativité», a-t-elle conclu.