C'est un Eric Gerets tout sourire qui s'est présenté en conférence de presse après la large victoire du Maroc face à l'Algérie (4-0). Le sélectionneur des Lions de l'Atlas tient là sa revanche et a fait un grand pas vers la qualification à la CAN 2012. Eric, vous semblez satisfait de cette victoire (4-0) face à l'Algérie ? Eric Gerets : Je ne surprendrais personne si je dis qu'il s'agit du meilleur match du Maroc depuis que je suis aux commandes. Au début, on a failli recommencer avec ses ballons longs. Sauf qu'on manquait de profondeur... On a corrigé ça et commencé à jouer au foot. On était la meilleur équipe sur le terrain. Tactiquement et techniquement. On était mieux en place. Ce 4-0 est une belle récompense. On a vu un Maroc plus solidaire, plus volontaire... Effectivement, il s'est passé quelque chose ces derniers jours, au cours du stage. On a un groupe solide. Après dix jours ensemble, on est solidaire. C'est une soirée exceptionnelle pour 35 millions de Marocains. On aimerait avoir votre version de l'affaire Taarabt... C'est incroyable ! Vous êtes phénoménaux, les journalistes. On vient de gagner 4-0 contre l'Algérie et vous ne me parlez pas des quinze joueurs qui ont couru, sué et gagné... Non, vous me posez des questions sur un gars qui ne mérite pas d'être là. J'espère qu'il a regardé le match : maintenant, il sait pourquoi il est sur le banc. Vous sembliez confiant au moment d'aborder cette rencontre... Non, confiant, non. On n'est jamais sûr de gagner, surtout un derby contre l'Algérie. On était sereins. La seule certitude, c'était que les joueurs n'allaient pas se laisser faire. Ils n'allaient pas laisser tomber le peuple marocain. Je ne suis pas le seul à le dire mais il s'est vraiment passé quelque chose lors de ce stage. Tous les gars ont joué un gros match. Ceux qui étaient un peu en deçà ont compensé par leur combativité. Nous n'avons pas gagné contre un adversaire pauvre puisque c'était sensiblement le même qu'à l'aller. Quels ont été vos mots pour les nouveaux ? Je suis ma philosophie depuis le début. Je ne change rien. Rien n'a changé. On travaille tout le temps ensemble : il y a eu un déclic pendant le stage. On a beaucoup parlé. Maintenant, je peux dormir sur mes deux oreilles. On a remporté les trois points mais pas que... Contre l'Algérie, il y avait aussi la manière. C'était un derby, on devait donc faire plaisir à tout un peuple. Mais on doit encore se battre pour aller à la CAN.