Ahmed Hassan est resté sur le banc pendant le match contre l'Afrique du Sud. Hassan Shehata avait choisi de ne pas l'aligner au coup d'envoi et ne l'a pas fait entrer sur le terrain pendant la rencontre. Mais le milieu vétéran n'en prend pas ombrage et n'a pas l'intention de prendre sa retraite. L'Egypte n'a pas gagné le match qu'il ne fallait pas perdre et a dû se contenter d'un nul. Quelles conclusions tirez-vous de cette perte de deux points à domicile ? Ahmed Hassan: C'est le football. Il n'y a aucune équipe au monde qui peut remporter tous ses matches et gagner tous les tournois auxquels elle participe. Ce n'est pas la fin du monde. L'Egypte a réussi une série exceptionnelle avec cette triple victoire consécutive à la CAN. Personne ne devait penser que nous avions signé un bail éternel avec cette épreuve. L'équipe est actuellement en reconstruction .C'est une passe difficile. Les beaux jours reviendront. Est-ce que cette mésaventure marque la fin d'une génération, tel que mentionné dans certains médias égyptiens ? Ce n'est pas le cas. 80% des joueurs qui sont actuellement dans l'équipe ont encore du temps à passer avec la sélection. Ce qui importe, c'est la façon dont nous avons joué. J'ai demandé à mes camarades de ne pas prêter l'oreille aux oiseaux de mauvais augure. Ahmed El Shennawy, Ahmed Fathy, Ahmed ElMohamady, Shikabala, Hosny Abd Rabu, Ahmed Ali, Ahmed Abdel Zaher, Emad Moteab et Mohamed Zidan et bien d'autres sont des joueurs d'avenir. L'équipe n'est pas dénuée de talents. Il faut leur laisser un peu de temps. Les noms que vous venez de citer indiquent-ils que l'heure de votre retraite internationale a sonné. Vous venez d'avoir 36 ans... Non, je ne vais pas retirer maintenant parce que je sens que je peux encore être utile à la sélection. Le jour où je sentirais que mon corps ne répond plus je tirerai un trait sur ma carrière de footballeur avec Al Ahly et avec les Pharaons. Pourquoi n'avez-vous pas joué contre l'Afrique du Sud ? C'était la décision de l'entraîneur et je la respecte. Il a fait ses choix et il a ses raisons. Je vous rassure, il n'y a aucun problème entre nous. Le sélectionneur a le droit de choisir les hommes qui lui paraissent le plus apte à être sur le terrain en fonction de ce qu'il estime être le meilleur pour l'équipe. Comment expliquez-vous que l'Egypte n'ait pas pu marquer un but lors de ses deux dernières sorties ? La pression était énorme car nous avions impérativement besoin de victoires après le nul concédé lors de la première journée à la Sierra Leone. Cette pression s'est révélée négative et l'équipe n'a pas été capable de contrôler ces deux parties.