«Le sujet de langue arabe était abordable, et j'ai bien travaillé. Par contre, j'ai complètement raté celui de physique», s'inquiète Racem, candidat libre aux épreuves du brevet d'enseignement moyen (BEM). «Le sujet de physique était compliqué. Il y avait beaucoup de pièges. Il fallait vraiment être très concentré pour ne pas tomber dedans», témoigne Farida qui se dit contente d'avoir pris conscience assez tôt des embûches. «J'ai pu en éviter quelques-unes du moins», précise-t-elle. «C'est surtout le premier exercice, la chimie, qui m'a le plus posé problème. J'ai vite passé à la deuxième partie», renchérit Ahlam.Quant au sujet de langue arabe, dont le texte avait trait à l'environnement, les candidats, à l'unanimité, affirment qu'il était «très abordable». Assis sur un banc à l'entrée du centre d'examen, le lycée El Idrissi, en compagnie d'une camarade, le jeune Racim révise une dernière fois ses cours en vue des épreuves de l'après-midi. Education islamique puis éducation civique sont inscrites au programme. Habitant à une vingtaine de kilomètres du centre d'examen, les deux candidats ont le temps de revoir leurs cours durant le long intervalle qui sépare les épreuves du matin de celles de l'après-midi. Les premières se terminent à midi, les secondes débutent à 15 h. Pour le déroulement des examens à l'intérieur des salles, tous les candidats interrogés reconnaissent les efforts consentis pour les mettre à l'aise. Bonbons et bouteilles d'eau leur ont été distribués dès le matin. «Le seul hic, c'est qu'il y a trop de surveillants. Il est pratiquement impossible de copier», plaisante Djamila, une collégienne souriante inscrite au CEM de Ali Mellah. Pour en revenir aux sujets du matin, Rachid, un autre collégien, déplore le fait que certaines feuilles de sujets soient mal imprimées et contiennent des erreurs de frappe. Par ailleurs, Racem et sa camarade se sont dit déçus par l'absence de personnes habilitées à leur donner des explications et autres éclaircissements sur les sujets : «Dans l'épreuve de langue arabe, j'ai demandé à un surveillant de m'expliquer une notion que je n'avais pas comprise. Il me répond que c'est interdit. Alors qu'il s'agissait simplement d'un mot mal imprimé.» Racem trouve aussi que les conditions dans lesquelles se déroulent les épreuves sont bonnes contrairement à celles enregistrées lors du BEM blanc. «Nous, les candidats libres, nous ne bénéficions pas des mêmes égards que ceux des classes normales. Lorsqu'on a passé l'examen blanc, les toilettes de l'établissement où nous étions sont restées fermées toute la journée. Aujourd'hui, nous sommes mélangés aux autres élèves et nous profitons des traitements de faveur auxquels ils ont droit.» Un autre reproche est fait par le jeune homme. «Les candidats libres sont vraiment lésés. Au début de l'année, on nous avait dit que des cours de soutien allaient nous être dispensés. Il n'en a rien été. Les livres sur lesquels nous avons travaillé sont pleins d'erreurs et les manuels scolaires vendus pour les élèves normalement inscrits sont pratiquement introuvables. On a dû se rabattre sur les livres des exercices solutionnés vendus en librairie pour préparer le BEM», explique Racem. «J'espère qu'ils seront cléments avec nous lors de la correction des copies», termine-t-il. 558 226 candidats sont inscrits à la session 2009 des épreuves du BEM scellant la fin du cycle secondaire, dont 99,23% scolarisés et 0,77% libres. Les élèves des écoles privées représentent 25%. Quant aux candidats inscrits dans les centres de rééducation, ils sont 3 375. Le nombre des candidats en éducation physique et sportive est de 526 986 (95% du total des candidats inscrits au BEM) et 416 339 candidats inscrits en dessein et en musique. Pour ce qui est de l'encadrement, 2 062 centres d'examen et 58 de corrections ont été réquisitionnés par l'Office national des examens et concours (ONEC). 26 000 correcteurs, 100 000 surveillants et 4 624 observateurs ont également été mobilisés. Les épreuves du BEM se déroulent sur trois jours, du lundi au mercredi, et les résultats seront annoncés le 19 juin prochain. S. A.