La gent féminine est-elle en passe de prendre goût à l'illicite et à se faire une place parmi les noyaux durs de la criminalité ? A cette question, le bilan de l'activité de la Gendarmerie nationale du mois de mai fait ressortir que près de 240 femmes ont été interpellées pour différents motifs délictuels, soit une moyenne de huit femmes arrêtées chaque jour par les éléments de la gendarmerie à travers le pays. Ce chiffre représente 3,83% de la totalité des 6213 personnes arrêtées au mois de mai. Parmi ces derniers, figurent 248 mineurs, soit un taux de près de 4%. Quelque 4460 affaires ont été traitées par la gendarmerie au courant du même mois. Celles-ci concernent 4939 délits, 392 crimes, 211 contraventions et 878 exécutions de mandats de justice. Comparativement avec le même mois de l'année écoulée, les mêmes services ont enregistré une hausse de 43,95% des affaires ainsi qu'une augmentation dépassant les 16% quant aux personnes arrêtées. Dans le cadre de la lutte contre la criminalité organisée, les gendarmes sont parvenus au cours de la même période à résoudre 1030 affaires dont le traitement s'est traduit par l'arrestation de 988 individus. La criminalité organisée a également augmenté comparativement au mois de mai 2010 avec un taux de 11,76%. Cette forme de criminalité est considérée comme étant la plus dangereuse, vu qu'elle est l'apanage de réseaux spécialisés dans le trafic de stupéfiants (229 affaires traitées en mai 2011), le trafic de véhicules (38), la fausse monnaie (13), la falsification des documents administratifs (42), le trafic de munitions (88), la contrebande (372) ainsi que les affaires d'atteinte à l'économie nationale qui sont au nombre d'une douzaine. Par ailleurs, en matière des affaires liées aux atteintes contre les personnes, les biens, la famille et les bonnes mœurs, la Gendarmerie nationale a traité 3514 affaires, soldées par l'arrestation de 3091 personnes, ce qui représente un taux de 54,74% par rapport au nombre global des affaires traitées.