Les employés de l'hôtel Sheraton Club des pins ont organisé hier un mouvement de protestation. Ils demandent la création d'une section syndicale autonome et la revalorisation des salaires. Ils étaient plus de 500 travailleurs du prestigieux hôtel à protester, rassemblés à l'entrée du Sheraton. Tous les services étaient à l'arrêt, de la cuisine à la sécurité, du service d'entretien à celui des chambres. En fait, dans la matinée, l'hôtel à la très bonne réputation, était paralysé. Les employés demandent la création d'une section syndicale, l'augmentation des salaires et le paiement des primes de nuit ainsi que les heures supplémentaires, comme nous l'a expliqué l'un de leurs porte-parole, Mohamed S. Ce dernier a été licencié en début de journée, au commencement de la grève. Mais constatant la solidarité des travailleurs, la direction générale de la résidence d'Etat Club des pins, qui gère l'hôtel Sheraton, a décidé d'ouvrir les négociations. 5 représentants des travailleurs ont donc été désignés par les protestataires pour entamer avec M. Melzi, DG de la résidence d'Etat, les discussions. Pour les travailleurs, «un climat délétère règne au sein de l'hôtel Sheraton. Des employés ne perçoivent pas les primes de nuit et font des heures supplémentaires gratuitement. La pression du travail et le mépris de la direction générale nous ont poussés à entamer ce mouvement de grève pour régler toutes les questions». «Même moi qui étais en congé, en apprenant le début de ce mouvement de grève, j'ai décidé d'être aux côtés de mes collègues», nous a indiqué Nassiba, une employé du service cuisine. «Y en a marre du mépris et de la non-considération. C'est nous qui faisons fonctionner l'hôtel correctement. C'est notre hôtel et les clients sont les nôtres. Maintenant, soit ils proposent des solutions à nos revendications, soit nous continuerons notre débrayage et la DG sera seule pour assumer les conséquences», nous a affirmé l'un des porte-parole. D'autre part, les travailleurs dénoncent le licenciement abusif dont ont fait l'objet par le passé d'anciens camarades. «En l'espace d'une année, 1000 employés ont été virés pour des raisons futiles. Il faut que cela s'arrête. Nous n'acceptons plus l'injustice. Nous sommes indignés», a ajouté le porte-parole, Mohamed S. A l'heure où nous mettons sous presse, les discussions entre les délégués et la DG de la résidence d'Etat sont en cours.