Est-ce le bout du tunnel pour le projet de réalisation de la mosquée Ibn Badis ? C'est la question que se posent de nombreux fidèles et ceux au fait du dossier de ce projet, lancé en 1984 et qui n'a pas encore été livré à ce jour. Cet espoir est né après l'installation mercredi par le wali d'Oran, Abdelmalek Boudiaf, de l'entreprise chargée de mener à leur terme les travaux, à l'arrêt depuis la réalisation par une entreprise chinoise des gros œuvres en 2008. Les travaux qui seront réalisés par l'entreprise nouvellement installée concernent le confortement de l'édifice, préconisé par le CTC qui avait émis des réserves sur le respect des normes de sécurité parasismiques par le constructeur, ainsi que des œuvres d'esthétique et d'embellissement. «La désignation d'une nouvelle entreprise pour mener à leur terme les travaux n'a été rendue possible que par l'approbation par le CTC et la DUCH, le 7 mars dernier, de l'étude de confortement confiée au bureau d'études ALCOBUILD», affirme une source proche du dossier précisant que les normes prises en considération par le maître de l'ouvrage dataient des années quatre-vingt, alors que celles en vigueur actuellement furent réactualisées après le séisme de Boumerdès. Il est à rappeler que le projet compte, en plus d'une salle de prière pouvant accueillir 20 000 fidèles, un centre des arts islamiques, un bloc de logements d'astreinte pour les cadres qui seront chargés de la gestion de ce lieu de culte, ainsi que des structures et espaces d'accompagnement (esplanade, ateliers, locaux commerciaux, bibliothèque, salle de conférences, parkings…). A noter aussi que le projet a bénéficié d'une enveloppe financière de 5 milliards de dinars. En 2007, lors d'une visite de travail dans la wilaya d'Oran, le président de la République avait débloqué une enveloppe de 500 milliards de dinars pour finaliser les travaux de réalisation de ce joyau, voué à la démolition selon certaines rumeurs et promis à être inauguré pour recevoir les fidèles en avril 2012, selon les assurances de M. Ghlamallah, ministre des Affaires religieuses et des Waqfs. Ce dernier avait annoncé, lors de la célébration de Youm el ilm, le 16 avril, que la mosquée sera inaugurée l'année prochaine par Abdelaziz Bouteflika et que l'Etat ne ménagera aucun effort pour tenir cet engagement.