Le différend entre les transporteurs en commun et la wilaya sur la délocalisation de la gare routière centrale de la ville de Tizi Ouzou était loin d'être réglé hier, au second jour de l'expiration du délai fixé au 1er juillet par les autorités locales. Les transporteurs devaient à partir de vendredi dernier assurer leurs navettes vers les différentes destinations à partir des trois stations, Oued Aissi, Pont de bougie et Béni Douala. En dehors de cette dernière où des bus ont été vus charger et décharger des voyageurs, les deux autres étaient désertes. Des navettes sont assurées par l'entreprise de transport urbain et suburbain (Etusto), entre la ville et la station. «C'est difficile, mais les usagers commencent à se servir», nous dira un agent de l'Etusto . Hier, au deuxième jour de l'entrée en vigueur du plan de transport dit «décongestion de Tizi Ouzou», les transporteurs continuent à utiliser les «anciennes» stations à l'intérieur de la ville. Les usagers des régions de Ouaguenoune, Larbaâ Nath Irathen, Tizi Rached ou Aïn El Hammam sont toujours acheminés jusqu'à l'intérieur de la ville. Les problèmes du manque de commodités au niveau des nouvelles stations et celui de l'insécurité ne semblent pas être pris en charge par les pouvoirs publics. Les transporteurs en commun de Tigzirt, continuent de leur côté à acheminer les usagers jusqu'à la gare routière de la ville de Tizi Ouzou via l'entrée ouest en venant de Sidi Naamane. Pour les autres destinations vers Alger, Boghni, Draa el Mizan, Boumerdès, Bouira et Delys le problème demeure. Les transporteurs refusent de travailler à partir de la station Kef El Naâdja. La victime est toujours le citoyen obligé de débourser parfois entre 800 et 1000 DA pour le trajet Tizi-Ouzou-Alger avec des clandestins.