C'est à la librairie du Tiers-Monde que Nacer Boudiaf a fait hier une vente-dédicace de son ouvrage Boudiaf, l'Algérie avant tout, publié aux éditions Apopsix (France) devant une assistance fort nombreuse. Ressemblant à son défunt père comme deux gouttes d'eau, Nacer, fort ému, explique ses motivations d'avoir écrit cet ouvrage 19 ans après la mort de son père. «C'est un devoir de mémoire et pour la jeunesse algérienne afin de l'informer du passage de mon père au HCE durant ses 166 jours. J'ai pris du recul et je me suis documenté tout en relatant les témoignages de mon père que j'avais mémorisés», dit-il. Faisant référence au titre, il explique qu'au départ, il avait le choix entre L'espoir assassiné et celui-ci, «mais comme Boudiaf est toujours vivant dans le cœur des Algériens, j'ai préféré gardé ce titre», dit-il. Dans cet ouvrage à l'intitulé explicite «l'Algérie avant tout» et transmettant le message de cet historique de longue date qu'était son père, Nacer rappelle qu'il a consigné les difficultés de Tayeb El Watani durant ses 166 jours passés au Haut comité d'Etat (HCE), notamment à propos des affaires de Hadj Bettou, des fuites du baccalauréat et ses mésententes avec les généraux ainsi que ses témoignages sur toutes les affaires de l'Etat. Comme souvenir, Nacer, sensible, reste rivé à ce départ à Annaba. «Il était heureux et s'était réveillé tôt pour ce départ. La préoccupation majeure de mon père était de ne pas sombrer dans la guerre civile», affirme-t-il. Faisant référence à son père, Nacer estime qu'«ils ont tué l'espoir de tout un pays, les Algériens n'ont pas accepté la traîtrise». Il a fait un rappel de l'homme politique, tout en axant sur ses valeurs morales, notamment sa droiture, sa probité et son amour incommensurable pour son pays. Notons que l'auteur compte éditer un autre ouvrage réactualisé avec d'autres documents qui paraîtra en septembre.