L'art de se faire élire sans être présent le jour du vote. On avait toujours cru que lorsqu'on se porte candidat à un poste, le minimum est d'être présent sur les lieux le jour du scrutin. Apparemment, au niveau des instances dirigeantes du football on ne semble pas être imprégné d'une telle logique. Quand on veut faire passer quelqu'un, il passera dût-il être au bout du monde quand le vote a lieu. Tant pis pour ceux qui se sont donné la peine de se déplacer et de voter. En tout cas c'est bien ce que doit penser Reda Abdouche, le représentant de l'USM Alger, qui n'a pu se faire élire au Conseil d'administration de la Ligue du football professionnel. Ce dernier avait pourtant réuni sous son nom huit voix lors du premier tour du scrutin, soit une voix de moins que le président de l'ASO Chlef, Abdelkrim Medouar, arrivé en tête et élu directement au Conseil en question. Lors du second tour Abdouche n'a pu obtenir le même score et a été dépassé par le président du MC Saïda, Mohamed Khaldi dont la particularité était de n'être pas présent ce jour-là. Aussi incroyable que cela puisse paraître on a laissé faire. On a accepté une telle anomalie démontrant en cela que les affaires du football sont décidément trop spéciales. Que Abdouche ait moins de voix au second tour cela peut se comprendre quand on sait que tout scrutin s'ouvre aux tractations mais qu'il se soit fait battre par quelqu'un qui n'a même pas osé être présent le jour du vote, cela est proprement scandaleux. Du reste, il n'y avait pas que le cas Khaldi à critiquer ce jour-là puisque de son côté Mohamed Khelaïfia a été désigné dans le Conseil d'administration alors qu'il n'était pas présent. L'histoire retiendra que les deux clubs qui ont répondu aux critères imposés par le professionnalisme, à savoir l'USM Alger et la JSM Béjaïa, ne sont pas représentés dans ce Conseil d'administration. En somme la Ligue du football professionnel est dirigée par des clubs qui sont à 90% encore amateurs.