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«Une campagne contre l'Algérie par les nostalgiques de la colonisation» Mme Rabha Tounsi, SG de l'Organisation nationale des familles victimes du terrorisme et ayants droit, au sujet de la citation du FLN comme organisation terroriste
Flici Fatma-Zohra et Rabha Tounsi à la tête des associations algériennes de victimes du terrorisme rejettent et dénoncent la citation des actions du FLN pendant la guerre de libération comme des actes terroristes dans le cadre des travaux du 7e colloque international que compte organiser une association française à Paris sous l'égide du président français Nicolas Sarkozy. «C'est indigne et inconcevable de considérer les actions de lutte du FLN comme des actes terroristes. C'est une atteinte à notre noble histoire et combat pour la liberté», a souligné la présidente de l'Organisation nationale des victimes du terrorisme (ONVT), Flici Fatma-Zohra contactée par nos soins. De son côté, Rabha Tounsi, secrétaire générale de l'Organisation nationale des familles victimes du terrorisme et ayants droit a dénoncé les organisateurs de ce colloque en les accusant «d'anciens pieds noirs nostalgiques de l'Algérie française». «En tant que fille de chahid, je n'accepterai jamais qu'on cite le FLN comme organisation terroriste alors que la lutte menée durant la guerre de libération était sacrée et noble visant à libérer un peuple de l'oppression de l'armée coloniale. En tant que victime du terrorisme, je n'accepterai jamais aussi cette assimilation. Pour moi, la citation d'un attentat de 1956 à Alger dans le programme du colloque international sur les victimes du terrorisme à Paris est une provocation visant à dénigrer non seulement le FLN, mais toute l'Algérie combattante, terre des révolutionnaires», a tenu à dénoncer Mme Tounsi, confiant que les organisateurs du colloque français voulaient en réalité célébrer les attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis d'Amérique. Mme Flici ne cache pas sa déception sur la démarche de l'association française des victimes du terrorisme. «Cette fois je vais boycotter toutes les activités de cette association française, qui ne fait pas apparemment de distinction entre le terrorisme et les actions de lutte pour la libération du peuple algérien du colonialisme criminel et barbare. C'est inconcevable et inadmissible de dénoncer le terrorisme en citant un parti politique algérien qui a été à l'avant-garde de la libération non seulement du peuple algérien, mais de beaucoup de pays qui ont souffert des affres du colonialisme. Je ne suis pas une militante du FLN, mais je défends notre mémoire collective et un parti nationaliste qui reste le véritable fondateur de la République algérienne», a soutenu Mme Flici ajoutant que son association ne participera pas à cette manifestation. Mme Rabha Tounsi, qui a appris que l'ouverture du colloque sera faite par le président français Nicolas Sarkozy, invite toutes les associations et personnalités algériennes à décliner l'invitation des autorités françaises et dénoncer cette «campagne contre l'Algérie par les nostalgiques de la colonisation». La citation du Front de libération nationale (FLN) comme organisation terroriste par l'association française des victimes de terrorismes est le seul cas de figure. En 2008, une étude d'une ONG américaine avait estimé que le FLN est une «ancienne organisation terroriste». Il s'agit de l'ONG Rand Corporation, créée en 1945 par les forces aériennes américaines, qui compte aujourd'hui parmi ses membres influents de célèbres personnalités politiques américaines, telles que l'ancienne secrétaire d'Etat, Condoleezza Rice, l'ancien secrétaire d'Etat à la Défense, Donald Rumsfeld et l'actuel directeur général de l'Organisation mondiale du Commerce, le Français Pascal Lamy. Dans cette étude, le FLN a été ainsi mis dans le même sac que l'organisation Al-Qaïda.