A Sorécal, à Bordj Kiffan, et hier encore au Champ de manœuvre, en l'espace d'une semaine seulement, trois bus privés transportant des dizaines de voyageurs ont pris feu, provoquant des blessures graves à deux agents de la protection civile, et la panique chz les passagers. Ces derniers ont vécu des scènes terribles au moment où le feu a pris dans ces bus. Aujourd'hui, beaucoup de voyageurs ayant vécu ces moments ont décidé de ne plus prendre ces bus de «la mort». En effet, un bus privé de la ligne Alger-Boumerdès, transportant des dizaines de voyageurs, a pris feu au niveau de la route nationale, créant ainsi la panique parmi les voyageurs. Ces derniers ont pris la fuite, chacun s'est précipité pour sauver sa peau, certains parmi les passagers se sont jetés même des issues de secours au moment où le feu s'est propagé dans cet autocar. Quelques minutes après, les agents de la protection civile sont arrivés sur les lieux. Durant leur intervention, ils ont utilisé des jets d'eau pour tenter d'éteindre le feu qui se propageait depuis le moteur du bus. Malheureusement, une forte déflagration s'est produite dans le bus, provoquant des blessures graves à deux agents. Ces derniers ont été évacués en urgence vers la clinique Pasteur à Alger. Cet incident grave vient un jour après celui qui s'est produit à Bordj El Kiffan, où un autre bus privé, transportant également des dizaines de passagers, a pris feu aussi, provoquant une panique générale. Il y a près d'un mois, un incident similaire s'est produit dans le quartier Sorécal d'Alger. Ce jour-là, un bus privé, datant de plus de dix ans, a pris feu à son tour. Fort heureusement, les passagers ont été évacués en urgence par le propriétaire du bus. Face à cette répétitivité des bus brûlés dans les agglomérations d'Alger, les passagers ont désormais peur de prendre les autocars privés, vu leur état de dégradation et leur vétusté. Ces voyageurs estiment qu'il est dangereux pour leur vie de monter dans de tels bus. Près de 10 000 autobus privés circulent à Alger Le parc de bus privés est estimé à plus de 10 000 unités, roulant dans plusieurs agglomérations algéroises, dont la moitié a plus de dix ans de service (chiffres officiels de la direction des transports d'Alger). Face à cette situation, la direction des transports d'Alger s'est montrée peu convaincante, du moment que rien n'a été fait pour pousser les propriétaires des bus privés à changer leurs engins, alors que la loi est très claire dans ce sens. Cela dit, les transporteurs privés devaient procéder à une vaste opération de rénovation de leur matériel roulant. Ceux datant de plus de dix ans devraient être retirés de la circulation car présentant un véritable danger pour les passagers. Toutefois, en l'absence d'une politique claire dans ce sens, les transporteurs privés utilisent toujours leurs vieux engins pour transporter à coût inférieur les voyageurs, mettant ainsi la vie de ces derniers en grand danger. La situation pourrait devenir encore plus grave si, bien entendu, aucune mesure n'est appliquée par les services concernés pour exiger des propriétaires de changer leurs autobus. Le plus étonnant, c'est que, chaque année, ces bus sont soumis à des contrôles techniques !