En concédant sa seconde défaite de suite en autant de matches, la JS Kabylie a sérieusement compromis sa qualification aux demi-finales de la Coupe de la CAF. Il reste quatre journées à disputer dans cette phase de poules et si le club algérien veut aller le plus loin possible dans cette compétition, il devra faire le plein en points, à commencer par son prochain match, celui du 12 août, qui le verra jouer, une nouvelle fois, au stade du 5-Juillet face au club congolais du Daring Club Motema Pembe. Au-delà des pronostics que l'on fait sur les Canaris, on n'a pas manqué de noter que certains trouvent qu'une élimination de ces derniers de cette compétition ne serait pas une mauvaise chose pour le club de la Kabylie. Ils veulent, en cela, rester dans la logique du président de la JSK, Moh Cherif Hannachi, qui disait au moment des tours préliminaires que la Coupe de la CAF était un très gros fardeau pour son équipe tant sur le plan sportif que celui des finances et que le mieux qui pouvait lui arriver c'était qu'elle se fasse sortir de l'épreuve. Des gens avaient compris qu'en fait Hannachi préparait l'opinion publique à une possible élimination de son équipe. Du reste, ce dernier ne s'était pas arrêté de s'en prendre à tout le monde, en particulier la Fédération et la Ligue nationale de football qu'il tenait pour responsables des mauvais résultats de la JSK en championnat d'Algérie. Il n'a pas hésité à en rajouter une couche vendredi dernier après que son club eut essuyé une nouvelle défaite en Coupe de la CAF. «Ceci est le résultat de la programmation chaotique de la LNF et de la FAF de la saison dernière, a-t-il martelé. Nos joueurs n'ont pas eu de vacances. Ils sont exténués.» Apparemment, le président de la JSK fait dans la diversion parce que si nos souvenirs sont bons, si le championnat s'est terminé le 9 juillet dernier, c'était à cause du rattrapage du trop grand nombre de matches en retard qu'il avait accumulés, et s'il y avait eu des matches en retard, c'était bien à cause de la participation de certains de nos clubs, dont la JSK, à des compétitions africaines. On pourra dire la même chose du Mouloudia d'Alger dont les dirigeants argumentent la programmation pour justifier la débâcle de leur club en Ligue des champions. Que l'on évite à nos clubs de prendre part à ces compétitions africaines et on prendra le pari que le championnat se terminera dans les temps, au mois de mai. Ou alors que ces clubs acceptent qu'on ne reporte aucun de leurs matches de championnat en s'engageant à faire jouer même leurs joueurs espoirs en championnat. Cela Hannachi ne le dit pas mais il s'en prend avec une extrême facilité aux instances dirigeantes du football algérien alors qu'il sait que si cacophonie il y a dans le championnat national c'est bien à cause des clubs engagés en compétitions africaines dont fait partie justement la JSK. Le championnat national aura toujours du retard tant que ces clubs ne comprendront pas que les autres clubs sont autant algériens qu'eux et qu'ils ont autant de droit qu'eux dont celui d'avoir une compétition nationale régulière sans reports de matches. Mais Hannachi ne s'arrête pas là puisqu'il indique que le mieux serait que son équipe se fasse éliminer de la Coupe de la CAF. Mais alors pourquoi avoir engagé la JSK en Coupe de la CAF ? A ce que l'on sache, nul n'est tenu d'y participer surtout s'il n'a pas les moyens de le faire. A partir du moment où il a engagé des frais en payant les droits de participation, il devrait éviter de trop parler. Aujourd'hui son club est dans la phase de poules et il a encore quatre matches à disputer soit encore des frais, toujours des frais et par la faute de qui ? Certainement pas de la FAF, de la LNF, de la presse ou des supporters. Il faut savoir assumer ses responsabilités.
