L'avenir d'Al Ahly dans la Ligue des champions africaine repose sur les épaules de son attaquant Emad Moteab. C'est en tout cas l'opinion la plus répandue auprès des supporters du club cairote décontenancés par le nul de la première journée devant le Wydad de Casablanca et la défaite concédée deux semaines plus tard à Tunis face à l'Espérance. Pour beaucoup, le match de vendredi soir au Caire contre le Mouloudia d'Alger ressemble à une sorte de dernière chance. Le match face au Mouloudia d'Alger est-il pour Al Ahly un quitte ou double ? Emad Moteab : C'est un match très important, difficile pour les deux équipes. Elles sont embarquées sur le même navire avec l'obligation, chacune, de vaincre si elles veulent encore rester dans la course à la qualification. Nous avons perdu deux points chez nous et il faudra bien les récupérer quelque part. En tout cas, nous n'avons plus droit à la moindre erreur au Caire. Les Algériens tout comme vous n'ont pas commencé la nouvelle saison. Considérez-vous le manque de compétition comme un obstacle ? Sûrement. Nous avons vécu une saison à la fois longue et difficile et il a fallu nous remettre dans le bain sans avoir vraiment eu le temps de récupérer. Alors oui, les conditions pour entreprendre une campagne difficile comme peut l'être la Ligue des champions ne sont pas optimales d'autant que pour nos adversaires, compte-tenu de son standing, Al Ahly est, à chacune de ses sorties, l'équipe à battre. Mais nous ne sommes pas là pour nous plaindre. Al Ahly est un grand club qui exige de la part de ses joueurs de grands sacrifices. Je préfère être à ma place qu'à celle de tant de joueurs qui galèrent et qui ne connaîtront peut-être jamais les bonheurs qui sont les nôtres. Le Mouloudia ne se présente pas comme une partie de plaisir ? Evidemment non. Mais on sait qu'ils ne sont pas au top non plus. Ne tergiversons pas, il nous faut la victoire. Si nous les battons peut-être que cela nous permettra de prendre l'ascendant psychologique sur nos adversaires avant d'aller les retrouver dans quinze jours chez eux lors de la quatrième journée. Manuel José vous a-t-il fait suivre une préparation spéciale pour la rencontre de vendredi soir ? Normale. Nous nous entraînons tous les jours et pour le moment on sent la cadence augmenter ainsi que la concentration. L'enjeu est de taille, mais nous en sommes tous très conscients.