Depuis le premier jour du mois sacré de Ramadhan, le théâtre de verdure, sis au chef-lieu de la ville, est pris d'assaut par des centaines de familles chaque soir après le f'tour. Pour d'autres et surtout les jeunes, c'est carrément le déplacement jusqu'à la wilaya de Mostaganem qui est en vogue, pour rejoindre les plages les Sablettes, Sidi Madjdoub ou encore Ouréah pour se rafraîchir et oublier un moment la canicule qui sévit en ce début du mois de Ramadhan. Certains ont purement et simplement boudé la prière des tarawih et ont préféré aller au bord de la mer plus rafraîchissant. Une situation qui risque de durer jusqu'à la mi-août. Dépassé cette date, les températures devront commencer à baisser. Le premier jour de ce mois sacré a connu une affluence record au théâtre de verdure, où la chaleur a atteint son paroxysme. Le choix des localités côtières de Mostaganem se traduit à travers la proximité des plages et ce, pour le besoin des bains de nuit et des moments d'évasion à quelques pas du rivage après le f'tour. «Rien ne vaut une baignade au clair de lune après le rituel café express», a confié, avec une certaine fierté, un quinquagénaire qui n'a pas pu supporter la chaleur suffocante qui règne dans la localité où il habite. Le fait pour des émigrés de séjourner dans leur pays en cette période de l'année leur importe vraisemblablement beaucoup. «J'aurais bien pu venir en juin ou en juillet et profiter de la mer comme tous les estivants. Mais ma famille a préféré venir passer le mois de Ramadhan, car en France votre odorat n'est pas sollicité par les senteurs spécifiques, qui embaument l'air durant cette période», a fait remarquer Djamel, un émigré rencontré dans la commune de Belacel Bouzegza. «Nous nous sommes concertés et nous avons pris la décision de faire carême dans notre pays. L'ambiance, qui y prévaut durant cette période, nous manquait grandement», a expliqué un père de famille établi en France, avant d'ajouter «c'est également très important pour les enfants. Cela va leur permettre de s'imprégner et de connaître les coutumes de leurs parents.