Après un début de mois de juin plutôt clément, la chaleur reprend ses droits à travers l'ensemble de la wilaya de Relizane. En effet, celle-ci suffoque depuis quelques jours, suite à la vague de chaleur qui s'est installée sur le nord du pays. Une montée du mercure à laquelle les gens ne se sont pas préparés, surtout que pour cette année, l'hiver s'est prolongé jusqu'à s'être invité en plein mois de juin. Ainsi, beau temps oblige, les habitudes des Relizanais changent et s'organisent en fonction de l'augmentation du mercure. Avec une météo qui a tardé à se radoucir, les Relizanais ne se sont pas fait prier pour apporter une touche d'été à leur quotidien. C'est donc sans grand étonnement que les différentes crèmeries de la ville connaissent une forte affluence, particulièrement de familles. C'est en fin d'après-midi ou même tard dans la soirée, que le nombre de flâneurs est enregistré, chaque jour. Haï El Intissar est de ces quartiers où l'arrivée de l'été se fait particulièrement ressentir. Durant cette période, la fréquentation de ce lieu, de plus en plus prisé, double, entraînant ainsi l'habituel problème de stationnement. Du coup, les petites ruelles se retrouvent bondées de voitures, surtout durant le week-end. Les plages de Mostaganem sont également le lieu de fréquentation phare, ces derniers jours. En effet, avec ces températures particulièrement chaudes, les gens ne trouvent rien de mieux que d'aller piquer une tête dans la grande bleue. Même les embouteillages n'arrivent pas à dissuader les plus téméraires. Avec cette année, un été un peu rapetissé par l'arrivée du Ramadhan, les habitants de Relizane comptent bien profiter de chaque instant de ce mois de juillet. Les jeunes, otages de l'oisiveté Des communes entières relevant de la wilaya de Relizane sont dépourvues de piscines et de bibliothèques. Dans la commune de Belacel Bouzegza, située à 13 km du chef-lieu de la wilaya, la jeunesse est livrée à elle-même. Et pour cause, l'absence d'animation, de distractions et de loisirs pour cette frange de la société qui reste majoritaire dans la commune. Le quotidien de ces jeunes est synonyme d'ennui. «Dès l'arrivée des vacances scolaires, on se demande déjà comment ils vont passer cette période des grandes vacances», s'interroge un jeune lycéen dont les parents, à l'instar de la majorité, ne peuvent se permettre des vacances. Les cafés maures restent la seule destination de ces jeunes qui passent leurs journées à parler de tout et de rien. De plus, en été, les journées, aussi bien que les soirées, sont très longues. Ce qui ne fait qu'exacerber ce climat insupportable. Ne reste pour la jeunesse de la commune de Belacel Bouzegza que de faire 56 kilomètres pour se rendre vers le littoral de Mostaganem, pour profiter un tant soit peu des plaisirs de la mer. Mais là aussi, il faut dire que ce n'est pas évident car la plage les Sablettes ou Ouréah est connue pour être trop exigüe et souvent bondée de monde, ce qui rend sa fréquentation guère profitable. Le mouvement associatif est quasi inexistant dans la localité, ce qui induit l'absence d'organisation d'activités à même d'occuper la jeunesse. De temps à autre, pour briser la routine, des jeunes se mobilisent et organisent des tournois de football, qui drainent des centaines de personnes et qui enregistrent l'adhésion de la majorité des grands douars, à l'instar de Benaka et autres. Seules les fêtes de mariage restent une échappatoire pour ceux qui veulent respirer la vie d'une autre manière.