La plupart des familles relogées de Diar Echems à El Madania dans la wilaya d'Alger ont décidé, dès le premier jour de leur relogement, de retourner vers leur maison car ils ont refusé de s'installer dans des appartements de type F3. Ces familles exigent d'être relogées dans des F4. «Nous ne quitterons jamais nos maisons avant qu'on soit assuré d'occuper des F4», a confié un des propriétaires. Ces derniers ont indiqué : «C'est notre droit d'avoir un logement spacieux. Nous avons les actes de nos maisons. L'Etat doit nous reloger selon nos priorités. Auparavant, l'Etat nous a promis des appartements de type F4 mais le jour du déménagement nous nous sommes trouvés dans des F3.» Parmi ces familles prioritaires, il y avait des membres qui étaient âgés et voulaient eux aussi bénéficier de logement. D. F., cette mère de deux enfants habitant chez sa mère, indique avoir été ignorée alors que son dossier à été accepté au début. Elle explique : «J'occupais la maison de ma mère depuis trois ans. Le jour de la livraison des logements, seule ma mère a bénéficié d'un F4. Le responsable du déménagement m'a fait savoir que je n'avais pas droit au logement.» L'opération de déménagement a eu lieu le 26 décembre 2010. «460 familles ont été relogées sans compter les 70 logements que l'Etat a réservé en plus aux familles locataires, les femmes divorcées et pour les hommes mariés. D'après les représentants du comité de quartier, les logements proposés sont au niveau de Sebala, Tixeraïne et Birkhadem». Il faut noter que plus de 200 familles sont installées dans des F3 sans le moindre problème depuis l'opération de relogement et qu'il n'y a que quelques familles qui avaient refusé leur nouvelle habitation. L'Etat a proposé une offre spéciale à ces familles propriétaires. Une somme d'argent a été promise aux propriétaires et le nombre des chambres est relié par rapport au nombre des enfants par famille. Les pouvoirs publics ont octroyé des F4 aux familles ayant plus de six enfants et des F3 pour ceux qui ont moins de cinq enfants». Cela fait plus de 8 mois que ces occupants de Diar Echems vivent dans des conditions difficiles après que l'Office de promotion et de gestion immobilière (OPGI) ait détruit l'intérieur de leurs maisons. Des recours ont été faits par ces habitants du quartier, mais ils n'ont reçu aucune réponse, dans ce sens, nous dit M. Bouzouada, un des prioritaires : «Nous avons fait plusieurs recours au niveau de la wilaya, la daïra de Sidi M'hamed, l'APC... mais sans succès. J'ai même rédigé des lettres au ministre de l'Habitat dans l'espoir de nous trouver une solution. Actuellement, 600 familles attendent leur déménagement. Une opération de déménagement est prévue à la fin de l'année pour le reste des occupants. Un cota de 610 logements va être réalisé dans les plus brefs délais.