Un nouveau groupe minier industriel dénommé "Manadjim El Djazaïr" vient d'être créé. Destiné à remplacer la SGP Somines, ce groupe industriel doté d'un capital social de 5 milliards de dinars détenu par l'Etat imprescriptible et inaliénable, se verra transférer les actifs des cinq entreprises publiques activant actuellement dans le domaine minier. Il s'agit des actifs des groupes publics relevant du portefeuille de la SGP Somines et qui devait être transféré, dans le cadre du projet initial de restructuration, vers une entité dénommée la Société algérienne des mines (SAM). Il s'agit, en fait de l' Enof, l'Enamarbre, l'ENG, l'Enasel et de Ferphos, laquelle compte pour elle seule 6 EPE, à savoir Somiphos, Somifer, SFO, SPMC, Sotramine et Ferbat. Aussi, un décret présidentiel portant organisation et fonctionnement de la société Manadjim El Djazaïr dénommée " Manal Spa ", vient d'être publié sur le Journal officiel. Selon le texte du décret en question "Manal Spa" a pour objet, tant en Algérie qu'à l'étranger de développer l'exploration du domaine minier national en vue de mettre en évidence de nouvelles ressources minérales, élaborer et mettre en oeuvre une stratégie de développement de la société, rechercher, développer et exploiter les ressources minérales à l'exclusion des hydrocarbures, développer et exploiter les mines, les carrières et tout autre type d'activité minière, procéder à toute opération de transformation et de valorisation des produits miniers, distribuer et commercialiser les produits extraits des exploitations minières et ou provenant de leurs transformations, valoriser seule ou en partenariat les ressources minières de son portefeuille, et détenir, acquérir et gérer toute action ou prise de participation ainsi que la réalisation de toute opération financière en rapport avec son objet social. Plus généralement, il s'agit de réaliser toute opération industrielle, commerciale, financière, mobilière ou immobilière se rattachant à son objet social et de nature à favoriser son développement. Aussi, et à la lecture de l'organigramme du nouveau groupe minier, on peut conclure que même si l'assemblée générale de la société est composée des représentants de plusieurs ministères comme celui des finances, des collectivités locales, de l'industrie et de la promotion de l'investissement, de l'environnement, de la prospective, du représentant de la Présidence de la République, et du gouverneur de la banque d'Algérie, l'entreprise est mise sous la tutelle du ministère de l'Energie et des Mines. En plus d'un conseil d'administration qui veille à ce que la société exerce les activités concourant à la réalisation de son objet social dans le strict respect des lois et règlements en vigueur, le group est géré par le président-directeur général investi des pouvoirs les plus étendus pour assurer l'administration, la gestion et la direction de la société. Il est responsable du fonctionnement général de la société, représente celle-ci dans tous les actes de la vie civile et exerce l'autorité hiérarchique sur le personnel. Le président-directeur général peut déléguer, sous sa responsabilité, une partie de ses pouvoirs. Le président-directeur général est le représentant légal de la société. Il désigne, après accord du ministre chargé des mines, les mandataires devant siéger dans les organes sociaux des filiales et participations dans lesquelles la société détient directement tout ou partie du capital social. Pour la coordination des activités, le président -directeur général peut procéder à la création d'organes d'aide à la décision. Le président-directeur général est également assisté d'un comité d'audit chargé du contrôle de gestion. Il établit notamment un rapport trimestriel au conseil d'administration. Notons que cette nouvelle entité devra contribuer à l'intensification de la prospection et l'exploitation des richesses minières de l'Algérie, permettant, du coup, la création de nombreux postes d'emploi et de promouvoir les exportations hors hydrocarbures. Cette approche, dans laquelle les investissements seront majoritaires, permettra d'associer également les partenaires étrangers disposés au transfert de technologies et de connaissances. Il faut dire que cette nouvelle restructuration fait partie du vaste plan de réhabilitation du tissu industriel public lequel compte 400 entreprises publiques qui emploient 120 000 travailleurs et financé par le Trésor public à hauteur de 600 milliards de dinars. L'objectif étant de porter la contribution de l'Industrie au PIB de 5 % actuellement à 10 %, à l'horizon 2014. Il faut se remémorer que 4 grands groupes industriels ont été installés l'année dernière. Il s'agit du groupe industriel des ciments d'Algérie (Gica), Saidal, la Société nationale de tabacs et allumettes (SNTA) ainsi que Cosider. Aussi, le groupe industriel des ciments d'Algérie (Gica), qui a été installé en novembre 2009, a bénéficié d'une enveloppe financière de 141 milliards de dinars, représentant un crédit à long terme octroyé par le Fonds national d'investissement (FNI) et la BEA. Quant à Saidal, elle a bénéficié d'un crédit de 16 milliards de dinars octroyé par le FNI pour le financement de son plan de développement. La SNTA a entamé, pour sa part, son plan de développement avec un autofinancement de 6 milliards de dinars. Le groupe Cosider a eu l'aval du Conseil des participations de l'Etat pour son plan de développement dont la mise en œuvre nécessite une enveloppe financière de 31,5 milliards de dinars dont 25,7 milliards de dinars représentant un crédit octroyé par le FNI.