Le représentant de la diplomatie américaine à Alger estime que les réformes politiques engagées par l'Algérie «répondent aux attentes et aux aspirations du peuple algérien». «Je pense que ce processus répond aux attentes et aux aspirations du peuple algérien. Il reflète également la relation entre le peuple algérien et son gouvernement», a indiqué à l'APS, M. Henry S. Ensher, l'ambassadeur des Etats-Unis en Algérie. Le diplomate, qui souligne le soutien de son pays au processus des réformes politiques dans le monde arabe, relève que chaque régime nécessite des changements propres, selon la conjoncture, mais affirme que son pays préfère «la stabilité et le changement pacifique». Ainsi concernant notre pays, le diplomate américain précise que les citoyens ne sont pas disposés à revivre l'expérience des années 90 marquées par la violence terroriste, jugeant qu'elle serait «catastrophique pour le peuple». Il y a aussi les réformes engagées par des institutions politiques chez nous qui ont été mis en relief, contrairement aux situations en Tunisie, en Libye et en Egypte, où l'on parlait respectivement de régime Ben Ali, Kadhafi ou Moubarak. C'est en ce sens qu'il a qualifié de «stable et de favorable» la situation sécuritaire en Algérie et indiqué que «les opérateurs américains doivent comprendre cela», même s'ils «n'ont pas une grande expérience du marché algérien». Tout en soulignant que l'Algérie et les Etats-Unis ont «besoin d'améliorer et d'élargir» leurs relations bilatérales, M.E nsher s'est dit «persuadé» que si les changements attendus des réformes économiques engagées en Algérie, notamment pour ce qui est des lois relatives à l'investissement et au rôle du gouvernement dans l'économie ainsi qu'à ses relations avec le secteur privé, interviennent, «les investisseurs américains viendront en Algérie». Il soutien que «tout étranger qui viendrait en Algérie pour la première fois se rendrait compte au bout de cinq minutes au plus que le pays dispose de grandes potentialités économiques». Les potentialités de l'Algérie, a-t-il dit, «sont de loin plus importantes» que celles des autres pays de la région, a-t-il fait remarquer.