La coopération en matière de lutte contre le terrorisme, dans la région du Sahel, est plus que jamais une nécessité pour venir à bout des activités du groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC ou AQMI) dans cette partie de l'Afrique. La rencontre programmée pour les 7 et 8 septembre prochain, au Palais des Nations à Alger, à laquelle participeront des pays du Sahel et d'autres pays, dont des pays occidentaux, parmi eux les Etats-Unis d'Amérique (USA), ne manquera pas de se pencher sur certains aspects d'une importance capitale. Parmi ceux-ci, la circulation, inquiétante, de lots importants d'armes et de munitions en Libye. L'étude de la problématique de la circulation de ces armes a été d'ailleurs souhaitée par l'ambassadeur des USA en Algérie, un des pays participant à la rencontre. La rencontre qui sera précédée par une conférence de presse qui sera animée par le ministre algérien des Affaires étrangères, Mourad Medelci, annoncée bien avant le début du conflit armé en Libye, constituerait un cadre pour tous les pays participants, pour exprimer leurs points de vue quant aux événements prévalant dans la région, dont la menace représentée par le GSPC et la circulation d'armes et munitions en Libye. Les deux aspects étant étroitement liés depuis le début du conflit armé en Libye. Les pays du Sahel avaient, lors de précédentes rencontres, exprimé leur refus d'interventions militaires étrangères dans la région, et demandé la coopération d'autres pays, dont des pays occidentaux, parmi eux les USA, pour des aides en matière de renseignements et utilisation de technologies permettant la localisation des terroristes dans le vaste désert. Cependant, la rencontre enregistrera une certaine «lacune» avec l'absence de la Libye. Pour rappel, la Libye avait participé, il y a plusieurs mois, à une rencontre à Alger des services de renseignements de sept pays du Sahel. L'absence fort probable de ce pays à la prochaine rencontre pourrait inclure une absence de renseignements sur une partie du Sahel représentant des territoires libyens. Relever ce point est, pour des spécialistes de la lutte antiterroriste, d'autant plus important que l'on sait que des lots importants de munitions, convoités par le GSPC y circulent, pouvant, à tout moment, tomber entre les mains de l'organisation d'Abdelmalek Droukdel, alias Abou Mossaâb Abdeluadoud, pouvant, de cette façon, mettre en danger la sécurité et stabilité dans la région du Maghreb arabe, celle du Sahel, et menaçant la vie des ressortissants locaux et étrangers. Les terroristes dont la capacité de nuisance serait renforcée avec l'obtention de nouveaux lots d'armes et munitions pourraient multiplier les enlèvements de ressortissants étrangers et s'attaquer aux intérêts des pays occidentaux dans la région.