Très tôt ce samedi matin, plusieurs colonnes militaires se sont investies dans une opération de ratissage d'envergure à travers les monts de l'Ouarsenis, du Dahra, du Zaccar et de Matmata, et ce, pour traquer les terroristes dans leur terrier. «Pas de pitié pour les salopards», dit Ali le mécanicien, un membre de Groupe de légitime défense (GLD) de la première heure, accompagnant une section de militaires dans le Zaccar où, selon des informations non encore confirmées, un groupe de criminels fuyant l'enfer de Tizi Ouzou serait venu pour panser ses blessures et reprendre des forces dans les maquis de Aïn N'sour, Targhouth, Frena et Hamam Righa. Ce sont des éléments de ce groupe qui auraient blessé les deux Gld dimanche. Le nord du Zaccar, au relief fortement accidenté et composé de forêts et de maquis très denses, a été, depuis l'avènement du terrorisme, considéré comme un lieu de campement sécurisé pour la horde terroriste qui a subi de nombreux revers durant la décennie noire. D'après nos sources, les militaires stationnés dans les forêts d'El Mayene, de Djemaa Ouled Cheikh et de Matmata, ratissent ces zones de jour et tendent des embuscades la nuit afin de sécuriser les populations durant les jours de l'Aïd, et ce, malgré la chaleur qui règne dans la région, une chaleur doublée de feux de forêt. Du côté de Hammam Righa, particulièrement à Tagrara, une zone de repli durant la décennie noire, est fréquentée ces derniers mois par des terroristes qui activent dans les régions de Hadjout, Cherchell, Sidi Ghiles, Sidi Semiane dans les wilaya de Blida et de Tipaza et à Ben Allel, Mekhatria et El Amra dans la wilaya de Aïn Defla où ils rackettent les populations rurales et notamment les fellahs. Au vu de ces opérations militaires, les populations reprennent confiance en participant à la lutte antiterroriste en fournissant des informations sur les déplacements des criminels et demandent à ce que les services de sécurité interviennent. L'éradication de ce fléau est possible si les militaires, les services de sécurité et les citoyens concordent leurs actions.